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Cryptoart : retour sur le lancement NFT de l’artiste Philippe Mayaux disponible sur Open Sea

Le marché de l’art est révolutionné par les NFT. Plus une journée ne se passe sans qu’une nouvelle collaboration ou un nouvel artiste émerge. C’est désormais tout un écosystème qui se penche vers ces nouvelles œuvres virtuelles permises grâce à la technologie blockchain.

 

Les NFT, ces actifs numériques uniques, viennent redonner du sens au concept de propriété numérique. L’art numérique est rapidement devenu l’un des éléments les plus précieux de notre temps, et de nombreux artistes sont parvenus à se démarquer dans ce qui représente désormais un nouveau pan de la société. Parmi eux, nous avons rencontré Philippe Mayaux, artiste plasticien bien connu dans les années 2000 lorsqu’il reçoit le prix Marcel Deschamps et est exposé au Centre Pompidou, qui se lance à son tour dans l’univers des NFT avec une première collection exclusive disponible sur Opensea : Phoenix.

 

De l’art plastique à l’art numérique

A l’inverse de certains newbies propulsés grâce à l’art numérique, Philippe Mayaux n’est pas nouveau dans le milieu artistique. Né en 1961 à Roubaix, dans le nord de la France, l’artiste se fait progressivement un nom et marque les esprits par des œuvres originales et parfois même surprenantes, représentant des scènes hautes en couleur souvent aux réminiscences érotiques. On dit d’ailleurs qu’il suit la lignée de Marcel Deschamps ou Jean Picabia.

Mais au-delà de son style artistique traditionnel, Philippe Mayaux est déjà un habitué de l’art numérique puisqu’il a depuis toujours compris l’intérêt d’utiliser l’ordinateur pour l’aider dans la réalisation de ses œuvres. “Au départ, je ne me suis même pas posé la question de savoir si un peintre devait ou non faire usage de ce genre de technologie. L’ordinateur me servait surtout à gérer la mise en page de la communication dont un artiste à besoin pour ses reproductions d’œuvre, ses catalogues ou ses invitations, les relations de travail avec ses partenaires et les institutions”.

 

Philippe Mayaux, Butterfly Divinity, 2018 — 2020

 

 

Philippe Mayaux est aussi l’un des premiers artistes à se lancer en 2010 dans l’impression 3D notamment dans le cadre de ses sculptures.

Cependant, j’emploie le numérique non pas comme un informaticien ou un graphiste mais vraiment comme un peintre, c’est-à-dire que je ne manipule pas des images mais que je les invente en les destinant à être des tableaux. Mon PC est un instrument comme un autre, comme le crayon ou le pinceau, il n’intervient qu’à certains moments de la création, entre le début et la fin. Je peux indifféremment commencer une peinture ou un dessin avec des outils traditionnels et passer ensuite sur mon logiciel ou commencer par une image numérique et poursuivre avec les outils traditionnels. Mon écran est une sorte de laboratoire des possibles sans les regrets de gaspiller de la matière en ratant – ce qui m’arrive en permanence quand je cherche –, ces logiciels donnant le pouvoir de remonter dans le temps et dans l’histoire de son propre travail”.

Son intention serait donc aujourd’hui de proposer des tableaux cent pour cent réalisés grâce à l’informatique et au numérique de la même manière que l’on présente des tableaux traditionnels. Il se dit être un “artiste psychédélique, de science-fiction qui travaille pour l’avenir”. Si l’on considère que nous sommes au Moyen-Âge de l’ère digitale, Philippe Mayaux fait alors figure d’exception.

 

Phoenix : une édition de 20 NFTs limités haute en couleur

L’œuvre 100% numérique, l’artiste vient de la réaliser en partenariat avec la galerie Loevenbruck en réalisant des NFT exclusifs de ses œuvres.

La première collection NFT de Philippe Mayaux est une série limitée de 20 NFTs réalisée au moyen d’un dessin numérique et d’une animation 2D en collaboration avec le studio de création Acil & Pierre.

Le format NFT rend chaque œuvre unique et infalsifiable grâce aux caractéristiques mêmes de ces jetons numériques uniques parmis grâce à la technologie blockchain.

 

@Philippe Mayaux – NFT

 

Philippe Mayaux explore dans Phoenix les thèmes associés à cet oiseau mythique : la renaissance, le renouveau, l’immortalité, la guérison, et le feu éternel comme le souligne la galerie Loevenbruck.

Ce clin d’œil à l’oiseau mythique n’est pas anodin, à travers ce symbole, l’artiste souhaite revenir sur ces deux années marquées par la pandémie mondiale et qui, selon lui, méritent cet espoir de renouveau.

Philippe Mayaux ne souhaite pas s’arrêter là puisqu’il a déjà prévu de sortir une prochaine édition d’œuvres digitales sous forme de NFT en hommage à Jean-Christophe Averty, un pionnier de l’art digital.

Philippe Mayaux, se décrit lui-même comme un « hyper-surréaliste de la quatrième génération » et développe une œuvre singulière et inclassable, aux références historiques et contemporaines très variées (du Surréalisme à Dada, en passant par le Pop ou le Psychédélisme). Lauréat du Prix Marcel Duchamp en 2006, l’artiste est largement soutenu par la scène institutionnelle française depuis le début de sa carrière.

 

Vous pouvez retrouver ses œuvres digitales sous forme de NFT sur la plateforme OpenSea et ainsi tenter de vous en procurer au prix de 0,5 ETH soit environ 1264€ au cours actuel de l’Ethereum.

 

 

 

Quand les artistes s’emparent de la technologie

L’exemple de Philippe Mayaux n’est pas unique dans le monde de l’art et des NFT. De plus en plus d’artistes s’emparent de ce mouvement global pour repenser la relation à l’art et la visibilité des artistes dans un mode décentralisé et complètement ouvert. En effet, les NFT permettent de repenser la notion de propriété digitale et ainsi d’offrir aux artistes du monde entier la possibilité de faire connaître leurs œuvres en brisant les frontières et l’accès à l’art.

Aujourd’hui, même les maisons de vente aux enchères les plus connues comme Sotheby’s et Christie’s croient dans le cryptoart et se mettent elles aussi à vendre des œuvres d’art digitales sous forme de NFT.

L’une des premières ventes qui a marqué le monde entier et lancé le courant du crypto art est évidemment l’œuvre de Beeple vendue 69,3 millions de dollars en mars 2021 et qui a fait connaître au grand public la notion de NFT et son incroyable potentiel.

Sotheby’s a d’ailleurs récemment lancé Sotheby’s Metaverse, une plateforme en ligne conçue pour que les collectionneurs d’art numérique puissent placer des enchères sur une sélection de NFTs.

Récemment, de nouvelles galeries virtuelles se créent afin de valoriser ce nouvel art digital. On peut notamment citer la récente collaboration entre Lady Gaga et Dom Pérignon qui a proposé une galerie d’art virtuelle pour exposer les œuvres réalisées sous forme de NFT qu’il était possible d’acheter en même temps qu’une vraie bouteille de champagne.

Le mouvement du cryptoart est en pleine expansion et certaines œuvres comme les Cryptopunks ou la collection Bored Ape Yacht Club se négocient désormais plus chers que des villas de luxe et deviennent le must-have de beaucoup de personnalités.

 

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