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Les 12 Enseignements D’Une Entrepreneure Ayant Cédé Sa Société

De l’idée creusée dans une chambre de bonnes avec un paquet de feuilles blanches, jusqu’à la cession 10 années plus tard, où l’aventure est in fine qualifiée de succès, voici les facteurs clés de succès pour aider ceux qui souhaitent également partir à l’aventure.

L’inspiration comme son moteur. Cela parait évident mais, s’il faut une certaine dose d’idéalisme, une conviction n’est pas un business model. Pour éviter de créer une offre qui nous fasse plaisir sans être vendue rester à tout instant concentrés sur le client et comprendre finement les objections fondées des plus réfractaires.

Le gout du défi, l’optimisme et le culot, avec une pointe de passion. Une nouvelle idée est toujours un projet fou et ce n’est jamais le moment pour se lancer, il faut du culot pour imaginer que cela puisse intéresser des clients. L’entrepreneur est perché dans l’enthousiasme de son projet, sa force et son défi sont également de le partager pour ne pas « kiffer » tout seul : faire monter à bord les salariés, actionnaires, fournisseurs et clients. Pour cela, prendre le temps de l’empathie, donner de la place aux émotions, reconnaître sa place et celle des autres avec bienveillance et gratitude

L’atout de la créativité pour créer son propre chemin. Une idée vient rarement d’un coup, c’est en cherchant à résoudre ce qui cloche, sur le terrain, que l’on mature son idée. Une façon de trouver des solutions est de rester en veille permanente pour s’inspirer de ce que font d’autres sociétés dans des domaines différents et de travailler l’art du questionnement (« Pourquoi ? »).

Un entourage personnel compréhensif et un risque personnel limité, pour protéger sa famille et prendre soin de soi. Attention au mode « marche ou crève » souvent rencontré dans les start-up, certains ont vendu leur appartement pour rembourser la banque, c’est une réalité. Prendre soin de soi est clé, que ce soit par la méditation pour rester ancré, ou une bonne hygiène de vie pour tenir dans cette course de fond.

Toujours un temps d’avance en termes de trésorerie ; la recherche de cash et de visibilité comme principale activité. L’argent est le nerf de la guerre, démarrer sur des périmètres modestes mais qui fonctionnent, limiter les frais fixes, les dépenses non indispensables, les loyers, dépenses de communication que l’on peut faire soi-même, développements « sympa » qui ne résolvent pas le coeur du problème. Ciblons le Proof of Concept en restreignant les dépenses, l’argent file à une vitesse vertigineuse et tout peut s’arrêter d’un coup. Saisir toute occasion de visibilité : conférence, presse, concours, … si et seulement si cela a un impact sur l’entrée de cash, que ce soit par l’arrivée de nouveaux clients ou de financeurs. Arrêtons de flatter son égo si cela n’est pas utile à l’entreprise.

Accepter l’échec, passer du Flop au Fun : se rapprocher de clients-amis-partenaires pour tester à moindre coût l’offre, avec du bon sens paysan, puis dupliquer ou modifier son offre, c’est le test & learn.

Une capacité à convaincre en one to one toutes les parties prenantes, avec charisme et une position de leader qui fait rêver. L’entrepreneur a un Story Telling inspirant, il embarque par sa liberté, son culot, son gout de l’aventure, son optimisme. Il développe un style convaincant qui vient des tripes, il n’a pas le temps de se créer de personnage, il est naturel. Il a grâce à cela une capacité à convaincre qui embarque. La qualité de son relationnel avec tout son écosystème reste son principal facteur clé de succès.

Une ouverture vers les autres. L’entrepreneur ayant peu de moyens, il a besoin des autres (conseils, contacts, idées, coups de mains, …) et il se doit également d’être généreux, au milieu d’un écosystème qu’il bichonne : clients, actionnaires, salariés, fournisseurs, partenaires, réseau. L’entrepreneur favorise l’entre-aide, il est la preuve vivante que le collectif est vecteur de performance et c’est seulement ainsi que son réseau le soutiendra à son tour.

Du pragmatisme, une grande force de travail, une capacité à s’organiser. L’entrepreneur a souvent peu de moyens et c’est grâce à cela qu’il est plus créatif. Sa force de travail et son optimisme compensent souvent le manque de moyen, sans cesse à la recherche de plans B face à l’imprévu.

Une capacité à prendre de la hauteur la tête froide, sortir de la zone de confort. Cela signifie d’anticiper les objections, hypothèses, besoins du marché etc… et prendre les décisions nécessaires, sans toutefois trop se poser de question car en réalité rien ne se passera comme prévu.

La capacité d’aller chercher l’expertise quand faire soit même n’est pas possible. Bien qu’il faille limiter les dépenses, ne pas négliger certaines dépenses très rentables, comme des frais d’avocat pour avoir de bons statuts qui protègent en cas de litige, un conseil RH pour être conformes aux lois, un peu d’informatique pour éviter de perdre ses données….

En synthèse c’est toujours une question de dosage entre humanité et course au cash :

Beaucoup d’humilité, d’honnêteté intellectuelle, de modestie face à l’intérêt de son offre, mais un égo bien calé pour foncer, sans scrupules, avec l’aplomb, les doutes restent au placard.

Un grain de folie, pour faire rêver mais une bonne dose de réalisme pour rassurer sur le fond et la forme.

De la rapidité mais une certaine impatience à canaliser.

Et une capacité à anticiper le plus possible tout en improvisant tout le temps !

 

Alexia de Bernardy (@AdeBernardy) Serial-Entrepreneure pour un monde meilleur 

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