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Voyage : Les 17 Aéroports Les Plus Dangereux Au Monde

Voyage : Les 17 Aéroports Les Plus Dangereux Au Monde – Getty Images

Selon l’Aviation Global Incident Map, 20 crashs d’avion et plus de 500 atterrissages d’urgence ont eu lieu dans le monde cette année, mais aucun d’entre eux ne s’est produit dans un des aéroports considéré comme parmi les plus dangereux. Ceux-ci sont non seulement uniquement accessibles via des atterrissages spectaculaires et soigneusement orchestrés, mais ils sont souvent aussi situés dans certaines des régions les plus belles et les plus reculées de la planète.

 

 

Bon nombre de ces aéroports ne sont accessibles qu’à des pilotes bien entraînés et qualifiés. Seuls 17 pilotes sont formés pour effectuer les manœuvres nécessaires aux atterrissages époustouflant de l’aéroport de Paro, au Bhoutan, et dans les petits aéroports des régions éloignées comme la Norvège et l’Antarctique, les atterrissages sont encore plus spectaculaires. Pensons donc un instant aux nombreux pilotes talentueux qui se posent tous les jours avec succès, et, sans plus attendre, voici la liste des atterrissages les plus dangereux et les plus exaltants au monde.

 

 

Aéroport de Lukla (Népal)

Situé près du mont Everest, sur des terres glaciales, Lukla est l’aéroport par excellence pour qui souhaite se rendre sur le toit du monde. Situé entre des montagnes, avec une piste très courte, l’atterrissage peut être aussi spectaculaire que l’ascension du célèbre sommet. Il n’y a pas toujours d’électricité dans l’aéroport, et les pilotes doivent être en communication constante avec les contrôleurs aériens pendant l’atterrissage.

Construit dans les montagnes de l’Himalaya à 2842 mètres d’altitude, l’aéroport, aussi connu sous le nom de Tenzing-Hillary, a été nommé d’après les deux premiers alpinistes à avoir gravi le mont Everest et constitue l’arrêt le plus populaire pour les randonneurs dans la région. L’aéroport est construit à flanc de montagne avec une petite piste unidirectionnelle de seulement 485 mètres de long, qui comprend des pentes et des angles importants. Au bout de la piste se trouve le mur formé par la montagne, et, à l’extrémité opposée, un plongeon spectaculaire de 600 mètres dans la vallée.

 

L’aéroport international de Toncontin à Tegucigalpa, au Honduras. Photo : Orlando Sierra/AFP/Getty Images

 

Aéroport de Toncontin (Honduras)

En raison de l’emplacement de l’aéroport en pleine montagne  ainsi que la taille étroite de la piste, l’atterrissage est très compliqué. Les pilotes sont forcés d’effectuer un virage serré et d’atterrir près de la vallée, et l’expérience est souvent comparée à un atterrissage sur un porte-avion.  Les fréquentes rafales et les mauvaises conditions météorologiques gênent souvent les pilotes, car ils doivent atterrir bien droit, avec la crainte toujours présente sortir de piste s’il ne se posent pas parfaitement. Attendez-vous également à voir des gardes de sécurité armés de mitrailleuses à votre descente de l’appareil, ce qui ne fait qu’ajouter au côté spectaculaire de l’arrivée.

 

 

Aéroport de Paro (Bhoutan)

Seuls 17 pilotes qualifiés sont autorisés par l’aéroport de Paro à atterrir à 5486 mètres d’altitude sur sa piste de 1980 mètres entourée de pics montagneux, qui ne permet de se poser et de décoller qu’en journée. Les pilotes en approche ne voient d’ailleurs la piste qu’à la dernière minute, lorsqu’ils manœuvrent entre les montagnes à un angle de 45 degrés avant de descendre rapidement pour se poser. Le bas de l’avion s’approche même dangereusement du toit des maisons locales, et une maison rouge accrochée à la falaise sert de repère pendant l’approche. Mais quand les passagers applaudissent à l’atterrissage, que l’on sort de l’avion en respirant l’air pur de la montagne, et que l’on aperçoit l’aéroport ressemblant à un temple, on se rend compte que le jeu en valait la chandelle.

 

 

Aéroport de Saba (Pays-Bas caribéens)

L’aéroport Juancho E. Yrausquin, connu pour avoir l’une des pistes d’aéroport commercial les plus courtes du monde, est situé sur l’île de Saba, l’île du premier film King Kong. Avec sa piste de seulement 400 mètres, seuls les pilotes bien entraînés sont autorisés à voler dans la zone. L’approche se fait presque contre une falaise, le long du terrain accidenté de l’île, avant un virage serré à gauche et un atterrissage immédiatement après. Si vous préférez éviter ce genre de sensations fortes, vous pouvez aussi rejoindre Saba en ferry depuis Saint-Martin.

 

 

Altiport de Courchevel (France)

Cet aéroport doit concilier une piste d’à peine 515 mètres et une pente descendante de 18,5 %. Cette dernière rend le décollage difficile, et l’aéroport n’est accessible que par des vallées profondes où seuls les pilotes certifiés sont autorisés. Ici, pas de seconde chance pour l’atterrissage, à cause de la position de la piste : les pilotes doivent réussir du premier coup. Et pour couronner le tout, cet aéroport ne dispose ni de balisage lumineux ni de système d’atterrissage aux instruments, de sorte qu’il est impossible de s’y poser en cas de mauvais temps.

 

 

Aéroport international de Wellington (Nouvelle-Zélande)

Cet aéroport est doté d’une piste de 1935 mètres d’une seule voie, qui semble débuter et se jeter dans la mer. La délicatesse de l’approche à travers la zone montagneuse est bien connue, à cause des rafales de vent qui rendent les atterrissages extrêmement difficiles. Et les frayeurs continuent une fois sur la terre ferme : le vent digne d’un ouragan est presque capable de vous emporter.

 

 

Aéroport de la station McMurdo (Antarctique)

Située à près de 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer, cette piste d’atterrissage n’est pas courte, mais elle est entièrement faite de neige compactée de 10 centimètres d’épaisseur. Cette base militaire est le seul aéroport principal du continent et, en hiver, la région est plongée dans l’obscurité 24 heures sur 24. En l’absence de balisage lumineux sur la piste et en cas de voile blanc, les pilotes sont formés pour atterrir en aveugle.

 

 

Aéroport international Princess Juliana (Saint-Martin)

La plage publique de Maho est située en bout de piste, ce qui se traduit par d’énormes rafales de vent et de sable tourmentant les amateurs de bronzage, mais ce qui en fait aussi l’endroit parfait pour une photo Instagram originale.  La piste mesure 2160 mètres, et les avions doivent s’approcher au-dessus de l’eau à une altitude si basse qu’ils semblent passer juste au-dessus des têtes des vacanciers.

 

 

Aéroport de Narsarsuaq (Groenland)

Cet aéroport est situé dans la partie sud du Groenland, au milieu d’innombrables fjords. Les vents forts sont la plus grande menace lors de l’atterrissage sur la piste de 1820 mètres. Et ne pensez même pas à venir ici si le volcan voisin entre en éruption et projette des cendres aveuglantes.

 

 

Aéroport de Gisborne (Nouvelle-Zélande)

Situé en banlieue de Gisborne, en Nouvelle-Zélande, cet aéroport a la particularité de voir ses trois pistes en herbe et sa une piste principale croiser la voie ferrée nationale. Les atterrissages suivent un horaire précis afin d’éviter qu’un avion ne se pose au moment du passage d’un train.

 

 

Aéroport international de Barra (Écosse)

Cet aéroport est situé sur une plage de la baie peu profonde de Traigh Mhòr, sur une île isolée. Les pilotes qui se rendent à l’aéroport doivent affronter des conditions météorologiques difficiles ainsi que la marée montante. La piste ne se trouve qu’à 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer, ce qui fait que trois pistes sont complètement immergées à marée haute.

 

 

Aéroport de Tioman (Malaisie)

Pour atterrir sur l’île de Tioman, les pilotes doivent se diriger droit vers la montagne, puis faire un virage rapide à 90 degrés pour s’aligner avec la piste. L’atterrissage, à sens unique, doit être très rapide car l’extrémité de la piste donne sur une falaise et sur une chute à pic dans la mer.

 

 

Aéroport international de Gibraltar

Cette piste de 1670 mètres n’est pas particulièrement difficile à rejoindre, mais l’artère principale de la ville croise la piste et doit être fermée lorsqu’un avion atterrit. La piste est courte et se jette brusquement dans la mer à ses deux extrémités, ce qui oblige les pilotes à freiner immédiatement après l’atterrissage.

 

 

Aéroport de Madère (Portugal)

Il a fallu faire construire une plate-forme pour agrandir cette piste, située entre des falaises abruptes et l’océan. Les ingénieurs du projet ont choisi de réaliser une série de plates-formes sur une île artificielle partant de la piste actuelle. Plus de 180 colonnes maintiennent la piste d’atterrissage, et doivent résister à de fortes charges par à-coups lors des atterrissages.

Seuls deux douzaines de pilotes sont qualifiés pour se poser dans cet aéroport, ce qui nécessite des efforts coordonnés pour identifier les points de repère pendant approche, car l’atterrissage aux instruments est impossible.  L’aéroport est également dangereux en raison de vents forts et de la présence de hautes montagnes d’un côté de la piste et de l’océan de l’autre.

 

 

Aéroport de Congonhas (Brésil)

L’aéroport de Congonhas est connu des pilotes pour sa piste courte et sa phase d’approche dangereuse. 

Il se trouve dans une partie fortement urbanisée de la métropole, et y atterrir donne l’impression de frôler le sommet des grattes-ciels à mesure que l’on approche. Ses pistes sont également considérées comme les plus glissantes du monde et ont entraîné un grand nombre d’accidents mortels. Voilà un aéroport qu’il vaut peut-être mieux éviter…

 

 

Aéroport de Longyearbyen (Norvège)

Cette piste de 2430 mètres est construite directement sur la glace. En-dessous, des ponceaux permettent à l’eau de s’écouler depuis la montagne. En raison de l’absence de balisage lumineux, les vols ne sont autorisés qu’en plein jour, ce qui gêne les liaisons en hiver lorsque le soleil ne se lève jamais. Pour éviter de devoir gérer un dégel pendant l’été, l’aéroport a été construit sur du pergélisol, et une couche s’isolation sépare la piste du sol.

 

 

Aéroport régional de Telluride (États-Unis)

L’aéroport de Telluride, situé à à 2764 mètres d’altitude, est l’aéroport commercial le plus élevé des États-Unis. Deux falaises abruptes de 305 mètres de haut se trouvent aux deux extrémités de la piste, et une forte turbulence verticale causée par les vents de montagne est présente en hiver.

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