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Zelf, la néo-banque qui révolutionne l’achat de NFT

Zelf banque metaverse NFTZelf, la néo-banque qui révolutionne l’achat de NFT

Zelf ambitionne de devenir la néo-banque du metaverse. Mais contrairement à N26 et Revolut, le terme « néo » est justifié. Car il ne s’agirait pas simplement de proposer une carte dématérialisée ou des frais d’agence réduits. La néo-banque Zelf serait nouvelle sur plusieurs plans. Déjà, de nouveaux utilisateurs, qui pourraient se créer un compte en l’espace de quelques secondes. Ensuite, un nouveau marché, celui du metaverse, qui commence à absorber l’univers du jeu vidéo. Analyse avec les mots d’Elliot Goykhman, son fondateur.

De l’explosion des NFT à la révolution Zelf

Le marché des NFT a connu une explosion ces deux dernières années. L’année 2021 a été celle de la découverte des tokens non fongibles par le grand public. Le marché a enregistré au passage une croissance de 21 350 %. L’année 2022 a également démarré en grande pompe, puisque le volume d’échange des NFT représentait déjà 37 milliards de dollars au 1er mai 2022 selon Chainalysis, spécialisé dans l’analyse blockchain. 

Un succès reconnu bien au-delà des sphères spécialisées des adeptes de cryptomonnaies. Les maisons de ventes aux enchères historiques comme Christie’s et Sotheby’s sont de la partie. Elles, qui sont habituées aux ventes des toiles des maîtres hollandais, ont rapidement su s’adapter pour pénétrer ce nouveau marché, allant jusqu’à accepter les cryptomonnaies pour la vente la plus retentissante de l’histoire moderne. Il s’agit de l’œuvre « Everydays: the First 5000 Days », de l’artiste numérique Beepl, vendu pour 42 329 ethers, soit 69,3 millions de dollars au moment des faits. Faisant de lui l’artiste vivant le plus coté au monde après Jeff Koons.

Zelf veut libérer la puissance des NFT dans l’industrie du jeu vidéo

Cependant, les NFT ne sont pas cantonnés aux marchés artistiques. D’autres univers les utilisent, c’est notamment le cas du jeu vidéo. Un marché estimé à 222,6 milliards de dollars en 2024 selon le rapport Global Games Market Report de NewZoo, expert dans le domaine du gaming. 

C’est là que Zelf, néo-banque à la sauce Web3, ambitionne de se positionner. Son fondateur, Elliot Goykhman, part d’un constat simple : « Steam (une plateforme de distribution de jeux vidéo, NDLR) permet aux utilisateurs d’échanger leurs objets de jeu contre des Steam Bucks, mais vous ne pouvez pas les envoyer sur un compte externe, vous ne pouvez pas vous payer un McDonald avec». Autrement dit, les objets de jeu ont une valeur, et commencent à s’échanger. 

Comparaison achat NFT entre Zelf et autres marketplaces

Mais cette économie n’a pas de point d’accès avec l’économie réelle. Du moins, pas officiellement. C’est ce qu’on appelle le marché gris. Selon un rapport de la BNP Paribas, ce marché est estimé à plus de 20 milliards de dollars. 

Une aubaine pour Zelf, d’autant qu’il s’apparente à un marché noir sans foi ni loi pour le moment. Sans instance de contrôle, les utilisateurs sont à la merci des arnaques en tout genre. Cependant, cette zone grise a une autre signification : il n’y a pas de concurrent pour Elliot Goykhman. « Parfois (dans un marché), il n’y a pas de concurrent, mais une autre façon de faire le travail. Ainsi, le marché gris du commerce des jeux est notre “concurrent”, mais il n’est pas sûr et il est rempli de fraudeurs. Nous voulons devenir la solution n° 1 pour apporter le Play-to-Earn aux jeux traditionnels. » La solution réside dans cet anglicisme, peu connu du grand public : le Play-to-Earn, abrégé en P2E. 

Le Play-to-Earn est un mode de jeu né dans l’esprit des cryptopunks ayant construit l’univers crypto et NFT. C’est un jeu dans lequel les objets ne seraient pas liés à une plateforme, mais seraient des NFT. Ils auraient toutes les caractéristiques des NFT : valeur, échange, achat et vente. Un jeu Play-to-Earn est donc un jeu dans lequel vous ne gagnez pas seulement des niveaux et des récompenses fictives, mais des objets ayant une valeur réelle déterminée sur des marchés similaires aux marchés boursiers. C’est-à-dire dictée par la loi de l’offre et de la demande. Ce type de jeu existe depuis plusieurs mois déjà, et certains cas d’adolescents gagnants plus que leurs parents ont été remarqués dans différentes parties du monde. 

Zelf, la néo-banque du metaverse

C’est là que le positionnement de Zelf devient intéressant. Être la banque du metaverse pour les NFT issus des jeux vidéo ne permettrait pas seulement de capter les 20 milliards de dollars qui transiteront dans cet espace en 2024, leur but va bien au-delà. Il s’agit d’apporter de la sécurité et de la confiance sur ce marché pour les utilisateurs. La vision d’Elliot Goykhman est de créer la banque du metaverse, marché à 800 milliards de dollars en 2024. 

Contrairement à N26, cette néo-banque ne serait pas juste une version optimisée d’une banque normale. « Nous travaillons sur des fonctionnalités vraiment passionnantes en tant que banque du metaverse, imaginez un peu : obtenir un prêt sur salaire, garanti par votre loot (objets gagnés en jeu, NDLR), à des taux plus avantageux que ceux des banques traditionnelles. Ou encore, étendre la capacité d’achat des joueurs dans les jeux en introduisant le Buy-Now-Pay-Later dans les jeux crypto et traditionnels. Mais à la différence d’une banque traditionnelle, nous pouvons réellement analyser vos performances dans les jeux via votre profil Steam et établir un score de crédit basé sur vos compétences. »

Ce serait donc une offre bancaire complète en termes de services. Mais aussi en termes d’infrastructure, puisque c’est là que réside la dernière idée de Zelf, qui fait passer cette entreprise de simplement innovante à totalement révolutionnaire. 

Utiliser la puissance des messageries instantanées 

Jusque-là, les services proposés par Zelf s’apparentent à un mélange de Lydia, de PayPal ou encore de virement bancaire. La seule différence étant le type de produits qu’on peut acheter, qui serait des objets de jeu vidéo et des NFT. En dotant son offre d’une carte de paiement dématérialisée disponible en 30 secondes, Zelf commence déjà à creuser l’écart. 

Intégration en 30 secondes
Intégration en 30 secondes

Mais ce qui fait vraiment la magie de cette néo-banque 3.0, c’est son utilisation du moyen de communication le plus répandu au monde, les applications de messageries instantanées. Ces dernières sont partout : en 2021, 5,3 milliards de personnes possédaient un téléphone portable. Parmi eux, plus de 3 milliards utilisent de telles applications. WhatsApp, Telegram, Facebook Messenger. C’est là que Zelf s’est déployé pour offrir un système de paiement, de transferts et d’achat de NFT. Bien loin des sites spécialisés, souvent trop complexes pour les novices, ce qui représente un frein important à l’adoption de ces nouvelles technologies et à la croissance de ce marché.

Elliot Goykhman ne souhaite pas en rester là. Si les applications de messagerie ne sont pas utilisées par 100 % des utilisateurs de téléphones portables, on peut cependant penser que tous utilisent le téléphone pour communiquer. Et c’est ce que vise Zelf : « L’objectif ultime est une expérience bancaire totalement agnostique en termes de canaux, une banque véritablement intégrée, depuis les interfaces SMS les plus primitives jusqu’aux bots de messagerie, en passant par une interaction vocale entièrement alimentée par l’IA. »

Zelf serait donc la première entreprise au monde à utiliser la puissance du SMS pour les échanges financiers. Elle serait également la première banque au monde à permettre d’emprunter de l’argent grâce à ses compétences sur un jeu vidéo. Si le passage des jeux classiques en format Play-to-Earn sera une condition sine qua non pour ce succès, la récompense serait grandiose. Développer des expériences uniques pour les utilisateurs, apporter de nouveaux joueurs aux studios en panne d’innovation, fluidifier le transfert d’argent, et surtout régner sur ce nouveau monde.

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