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Un groupe éthique, un dirigeant énergique…

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La création d’économie d’énergie constitue l’ADN du groupe EBS. La pépite tricolore, composée de quatre sociétés fondées par Édouard Barthès, répond à des enjeux plus que jamais actuels. Une success-story inspirante du sud-ouest de la France qui n’en finit plus de conquérir le paysage de l’entrepreneuriat vertueux.

C’est dans le Sud-Ouest que naît une grande aventure entrepreneuriale. Édouard Barthès grandit à Mazamet, petite ville proche de Castres où il effectue un BTS management des unités commerciales. Estimant qu’il n’est pas fait pour les études, mais poussé par ses parents à continuer, il trouve un compromis dans l’alternance et rejoint rapidement le monde de l’entreprise, chez Esso. Embauché par la suite par la marque pétrolière, il s’occupe de l’aide financière, cette prime que reverse les fournisseurs d’énergie à ceux qui font des économies d’énergie ou des travaux de rénovation énergétique. Le jeune entrepreneur y découvre en 2006 le cercle vertueux des certificats d’économie d’énergie et prend alors conscience des enjeux de durabilité. Une quête de sens débute pour Édouard Barthès qui décide de prendre la problématique écologique à bras le corps.

Sentant qu’un marché est sur le point de naître, il se lance et crée une structure délégataire, qui gère la réversion des primes pour les fournisseurs d’énergie. Se positionnant comme véritable pionnier, il crée en 2014 EBS Isolation avec l’idée d’offrir des travaux de rénovation énergétique à des cliniques, des hôpitaux, et des maisons de retraite. La pépite devient le premier acteur français à faire des travaux d’isolation à 1 € dans le secteur tertiaire. Une somme dérisoire parce que les fournisseurs d’énergie payent pour le compte des établissements, pour qui le procédé paraît impossible. « J’étais jeune, et les structures me demandaient où était la caméra, car les gens croyaient à une arnaque quand ils voyaient le devis à 1 € », s’amuse Édouard Barthès. Très vite, l’entreprise prouve sa crédibilité et l’effet boule de neige est fulgurant. En deux ans, EBS Isolation s’occupe des travaux dans plus de 2 000 établissements et signe pour 1 000 hôtels du groupe Accor. La société accélère, augmente ses effectifs et crée de nouvelles agences. Elle connaît une croissance impressionnante qui vient s’amplifier avec la loi énergétique pour la croissance verte impulsée par Ségolène Royal. EBS propose également les premières offres à 1 € pour le particulier.

 

Se défier des « éco-délinquants »

Le jeune CEO engage, grâce à une rencontre fortuite, un partenariat avec Leroy Merlin qui référence la jeune société dans ses 127 magasins. Une heureuse rencontre qui se déroule lorsqu’Édouard Barthès remporte un concours de jeune entrepreneur organisé par Bpifrance et la CCI de Paris, dont le jury comporte un membre du Comité directoire de Leroy Merlin. Six mois plus tard, l’offre de travaux pour le particulier est lancée pour l’entreprise castraise, propulsée par le géant du bricolage qui propose à ses clients d’offrir une prestation de travaux d’isolation dans leurs maisons, signée EBS. Ainsi, à partir de 2016, la jeune pousse réalise pas moins de 70 000 chantiers en l’espace de trois ans. Mais le marché présente un potentiel si fort qu’il voit arriver des « éco- délinquants », ces sociétés qui se créent en urgence pour saisir une opportunité lucrative, souvent sans connaître le métier. À cause de celles-ci, l’État durcit ses dispositifs, les rendant plus complexes afin d’éviter les fraudes. En réponse à cette problématique, Édouard Barthès crée en 2018 un syndicat, le Symbiote, ou Syndicat multi-branches des industries et des opérateurs de la transition énergétique, avec Éric Besson, ancien ministre de l’Énergie, Bernard Bourigeaud, fondateur d’Atos et Fabio Rinaldi, président du directoire de BigMat. « Ce syndicat, nous l’avons créé parce qu’il devenait indispensable de restructurer le marché. Il fallait un mouvement qui fédère la profession pour pouvoir interagir avec les pouvoirs publics entre acteurs sérieux du secteur et c’est le rôle du Symbiote », explique le CEO d’EBS. La mission du syndicat est de faire contrepoids aux entreprises « voyous », et d’aider les entreprises sérieuses à être pérennes.

En 2019, un arrêté ministériel donne le droit aux entreprises de gérer le financement pour le compte de fournisseurs d’énergie. Édouard Barthès fait alors une demande pour être délégataire, via une autre structure. Il crée donc EBS Énergie, le nouvel arrivant qui s’apprête à réaliser fin 2022 pas moins de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette société gère pour le compte des fournisseurs d’énergie la réversion des aides financières auprès des sociétés de rénovation énergétique. « Cette nouvelle entreprise a un rôle de financeur, de contrôleur et d’exécutant. Elle vient s’ajouter au groupe EBS qui forme quatre sociétés : EBS Énergie, le délégataire ; EBS Isolation, la structure de mise en œuvre qui compte 13 agences dans la France entière et qui fait 55 millions d’euros de chiffre d’affaires avec un suivi de A à Z ; EBS Mobilité et ses scooters électriques et enfin Sungen, qui offre aux établissements tertiaires et aux particuliers des solutions d’autoconsommation photovoltaïques », détaille le jeune CEO de 32 ans. Cette dernière entreprise présente un process clé en main assurant à ses clients de profiter d’un bouclier tarifaire permanent grâce à ses solutions de financements, en effet : « Tout le monde n’a pas les capacités ou les financements pour faire les investissements afin d’avoir les panneaux sur son toit. »

 

Une nouvelle solution décarbonée

Le groupe EBS travaille avec une foultitude de fournisseurs d’énergie, d’électricité et de carburant. Ces fournisseurs ont des obligations de financer des économies d’énergie, que ce soit dans l’habitation, l’isolation, le chauffage, dans les bâtiments tertiaires, ou encore le transport. Alors qu’ils commercialisent des énergies fossiles, il leur faut aborder une démarche de décarbonation. Pour Édouard Barthès, le maillon manquant se trouve dans la mobilité. Le jeune fondateur se met donc en quête d’une solution de transport électrique à distribuer. « La voiture était un marché déjà monopolisé, tout comme le vélo et la trottinette. Je voulais trouver un moyen de transport intermédiaire, mais on ne savait pas trop sur quel pied danser. » Et alors qu’il boit tout simplement un verre en terrasse avec son directeur commercial, arrive une personne sur un scooter électrique. L’idée plaît à Édouard, qui remonte jusqu’à l’industriel et décide de se lancer. Il développe une nouvelle marque qu’il appelle Tym’, avec l’optique de démocratiser la mobilité électrique. Comment ? Pour 2 € par jour, tout simplement. L’idée vient répondre à un besoin sur les zones à faible émission de CO2 d’ici 2025. « Dans les grands centres-villes, l’interdiction de se déplacer en thermique pose un vrai enjeu au niveau national et même européen. Toutes les grandes métropoles vont devoir transiter », explique Édouard Barthès.

L’avantage du scooter signé Tym’, c’est que pour le prix d’un café ou d’un ticket de métro, tout le monde peut avoir un véhicule propre, écologique et économique. La gamme se décline autour de trois modèles, S, M et L, avec deux puissances : 50 cc et 125 cc pour que le véhicule soit accessible à tous. En trois clics, l’utilisateur peut sélectionner son scooter, sa couleur et son financement. Des étapes simples qui visent à contrebalancer la location longue durée et la location avec option d’achat. Pour 60 € par mois, assurance comprise, n’importe qui peut se procurer son moyen propre de circuler avec entre 80 et 100 kilomètres d’autonomie. « C’était une solution simple et efficace pour répondre à un besoin contemporain. Les Yego et les Cityscoot répondent bien aux besoins du cyclo- partage dans les métropoles et nos solutions sont complémentaires et non concurrentes. L’utilisateur s’habitue d’abord à la mobilité décarbonée en louant les scooters en libre-service et, s’il y prend goût, Tym’ peut être l’alternative adéquate », explique le fondateur du groupe.

 

L’économie d’énergie accessible à tous

Pour Édouard Barthès, l’ADN du groupe EBS c’est d’être « créateur d’économie d’énergie ». Qui dit économie d’énergie renvoie bien souvent à la mobilité. Le lancement du scooter Tym’ tombe à pic dans une période axée sur la transition. Une stratégie qui tombe sous le sens pour le jeune entrepreneur du Sud-Ouest, car elle est complémentaire avec le fer de lance du groupe. Un groupe qui forme avec la création de sa dernière filiale un ensemble cohérent inscrit dans une responsabilité durable et sociale. « Ce scooter, je veux le rendre accessible pour deux raisons : c’est un moyen de transport fiable, et économiquement viable, car pour 60 € par mois, on peut se déplacer à hauteur de 100 km par jour. Il faut qu’un maximum de personnes puissent en bénéficier. » En matière de rapport qualité/prix, au-delà de l’aspect écologique, la solution proposée par Tym’ est redoutable. Les batteries sont garanties pendant les deux ans qui suivent un entretien signé Feu Vert, dont Tym’ est partenaire. Et là où il n’y a pas

de magasin Feu Vert, comme en Corse ou dans Paris, des partenaires locaux prennent le relais. Certaines sociétés se spécialisent même dans les véhicules électriques, en réponse aux nouveaux enjeux de la mobilité.

Le groupe EBS, c’est quatre sociétés, 350 collaborateurs, et 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Son capital est détenu à 85 % par Édouard Barthès, et les 15 % restants par les collaborateurs. Une stratégie qui s’inscrit dans un but pour le jeune CEO : unir les équipes. Son mentor, Bernard Borigeaud, qui en détient 5 %, l’épaule sur tous les sujets stratégiques et sur les enjeux de positionnement du groupe. « Le groupe EBS est entièrement autofinancé. Et c’est une vraie fierté, car c’est cette indépendance qui nous permet de réaliser des objectifs qui ne vont que dans le sens de nos valeurs et du bien commun », conclut Édouard Barthès.

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