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Tencent : Un Géant Chinois S’Invite Dans La FinTech Française

fintechThe icons for Tencent Holdings Ltd. applications including WeChat, from left, QQ, JOOX and Tencent News are arranged for a photograph on an Apple Inc. iPad taken in Hong Kong, China, on Wednesday, July 26, 2017. Baidu is scheduled to release second-quarter earnings figures on Aug 16. Photographer: Anthony Kwan/Bloomberg via Getty Images

Le géant du numérique chinois Tencent vient de rentrer au capital de deux FinTech hexagonales phares : Qonto et Lydia. La Holding de Shenzen a des parts dans plus d’une vingtaine de licornes mondiales. 

« C’est un honneur pour nous que d’être soutenus par des investisseurs d’envergure internationale, qui ont accompagné des entreprises à succès et qui ont révolutionné leurs industries. » Ces mots, plus qu’enthousiastes, sont ceux d’Alexandre Prot et Steve Anavi, co-fondateurs de Qonto. La néo-banque fondée en 2016, spécialisée dans le service des PME et des indépendants, vient de lever le montant colossal de 104 millions d’euros en série C. La semaine dernière, c’était Lydia, une autre tête de gondole de la FinTech française qui annonçait une levée de 40 millions d’euros. 

Le point commun de ces deux levées ? La rentrée au capital de ces deux jeunes pousses de Tencent. Cette holding chinoise n’est ni plus ni moins que le deuxième géant du numérique chinois avec Alibaba de Jack Ma. En 2018, Tencent c’est 35 milliards de dollars de chiffre d’affaire et 10,6 milliards de résultat net. La firme est même depuis 2016. dans le top 10 des plus grosses capitalisations boursières avec en fin d’année 2019 une valorisation estimée à 461 millions de dollars, soit 107 de moins qu’Alibaba. 

 

Un milliard de comptes 

Tencent est un conglomérat tentaculaire présent dans tous les secteurs du numérique. La firme est notamment propriétaire de la WeChat, la messagerie instantanée incontournable de l’empire du milieu, avec un milliard de comptes. Les services de Tencent incluent également des réseaux sociaux, des portails web, de commerce en ligne et des jeux en ligne multijoueur. Avec Tencent music, la holding dispose du service d’écoute de musique en streaming le plus populaire de Chine. Le commerce en ligne n’est pas en reste : derrière Alibaba, les numéros deux et trois du e-commerce chinois, JD.com et Pinduoduo, sont détenus respectivement à 18 % et 16,9 % par Tencent.

Mais c’est désormais par le jeu vidéo que Tencent engrange la majorité de ses revenus, comme l’expliquent Salvatore Cantale et Ivy Buche, professeurs à l’IMD : « La société s’est tournée vers le jeu mobile en 2013 à travers le lancement de centres de jeux dans Mobile QQ et WeChat, créant ainsi une importante base d’utilisateurs de jeux mobiles. Au cours des dernières années, elle s’est concentrée sur le marché mondial des jeux en achetant des participations ou en réalisant de grandes acquisitions de sociétés de jeu étrangères, devenant ainsi la plus grande société de jeux en ligne au monde avec 13 % de parts de marché. Ses revenus issus du jeu ont franchi la barre des 10 milliards de dollars au cours de l’exercice 2016. » Tencent a également des parts dans des studios majeurs du jeu vidéo comme Riot Games, Supercell et le français Ubisoft.

 

Des participations dans plus de 20 licornes

Comme l’expliquent nos confrères des Echos, la percée de Tencent dans la FinTech française participe d’une offensive afin « d’élargir sa gamme de services, d’acquérir des compétences technologiques et de mettre la main sur de précieuses bases de données ». Mais Lydia et Qonto ne sont pas les seules startup sur lesquelles le géant chinois a jeté son dévolu. Tencent s’est fait maitre dans la prise de participation de startup prometteuses. Et selon le classement des licornes de CB Insight, Tencent possède des parts dans près de 27 « licornes », ces jeunes entreprises estimées à plus d’un milliard de dollars de valorisation, à travers le monde. La Chine a bel et bien des envies de conquête. Et n’a pas besoin de faire sortir ses navires militaires pour ça.

<<< A lire également : Fintechs : La Banque Qui Se Cache Derrière Leur Expansion >>>

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