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Tech For Planet : Les Entreprises S’Engagent Pour Le Climat

Tech for planet by NUMA. December 11th, 2017 – Station F © Benjamin BOCCAS TECH FOR PLANET Scale Solutions for Climate THE EVENT IS FULL! Photo © Benjamin Boccas for NUMA

Deux ans après la COP21 et la signature de l’Accord de Paris, Emmanuel Macron organise ce mardi 12 décembre le One Planet Summit. Objectif : « Make our planet great again ». A la veille de cet événement international, l’accélérateur NUMA organisait ce lundi à Station F les rencontres Tech For Planet. Avec pour mot d’ordre : « It’s time to act ! ». Parmi les invités de marque, le président de Microsoft, les CEO de Suez et BNP Paribas, le créateur de Solar Impulse ou le CEO de Hyperloop. Mais aussi, le Président de la République Emmanuel Macron.

« Make our planet great again ». Si l’invective sonnait début juin comme un pied de nez à la barbe de Donald Trump après sa décision de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, la petite phrase s’est rapidement transformée en appel, et aujourd’hui, en projets. 18 pour être précis. Lundi soir, à Station F, Emmanuel Macron est venu saluer les 18 lauréats de son initiative « Make our planet great again ». Des chercheurs, en grande majorité américains (13), comme le montre la liste des lauréats. Le Canada, l’Espagne, l’Italie, l’Inde et la Pologne ont de leur côté chacun un représentant. 

Deux ans après la COP21 et la signature de l’Accord de Paris, et à la veille de l’événement international One Planet Summit, l’accélérateur NUMA en proposait la version tech, ce lundi à Station F. Tech for planet avait pour mot d’ordre : « It’s time to act ! ». Dont acte. 

Microsoft compte investir 50 millions

« C’est un moment important » a indiqué Brad Smith, président de Microsoft. L’entreprise s’est engagée à verser 50 millions de dollars dans les cinq ans pour soutenir les initiatives qui luttent  contre le changement climatique. Avec « AI for earth » l’entreprise américaine compte identifier les innovations qui permettent, grâce à la tech, de réduire l’impact sur la planète.

 

Car c’est un problème, la tech a un impact fort sur l’environnement. En introduction, Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris, l’a rappelé avec l’exemple, entre autres, d’Amazon : « Toutes les camionnettes qui circulent, c’est une véritable catastrophe pour les villes. C’est de la tech against planet ! » L’adjoint, très impliqué dans le projet data city souhaite voir naître un GIEC du numérique pour évaluer l’impact du numérique sur le climat et réfléchir à des solutions.

Et des solutions, il y en a. Sur scène, Marie-Vorgan Le Barzic précise : « nous avons décidé chez NUMA de ne plus soutenir que des start-up ayant un impact positif social et environnemental. » Un credo grâce auquel elle a pu réunir en cette veille de sommet le président de Microsoft, les créateurs de Solar Impulse et d’Hyperloop, mais aussi une trentaine de start-up, Suez… Et donc le Président de la République et la ministre de la recherche Frédérique Vidal. L’Etat, deux ans après l’accord de Paris, voulait montrer qu’il s’implique, plus que jamais.

Sur la scène de Station F lundi soir, Emmanuel Macron l’a répété : « l’accord de Paris a été signé il y a deux ans, nous sommes dans une nouvelle phase, la phase de l’action. La priorité est de faire le maximum pour être au rendez-vous de nos engagements. » Dont acte.

Le Président a appelé tout le monde à s’engager pour le climat : « responsables des gouvernements, de la finance, des universités… C’est l’objectif du One planet summit, remplacer la part laissée par les Etats-Unis. » Et il semble qu’avec ces 18 chercheurs engagés contre le climat, dont 13 américains, qui seront affiliés à des instituts français, la part commence à être prise. La ministre de la recherche Frédérique Vidal a de son côté annoncé qu’une nouvelle session de candidatures allait être ouverte dès le mois de janvier pour « Make our planet great again ».   

La France fait pousser la finance verte

Ce lundi se tenait également à Bercy le Climate Finance Day. Depuis la COP21, Paris est devenu un acteur central de la finance verte. Et de finance verte il en sera question ce mardi à l’occasion du One Planet Summit. Au cœur des discussions, les « green bonds », ces « obligations vertes » ou emprunts obligataires émis sur les marchés pour financer des projets en faveur de l’environnement ou contribuant à la transition écologique et au développement durable.

Si le premier « green bond » a été émis en 2007, ce n’est que depuis 2013 que le marché connaît une forte croissance. Rien que cette année, 100 milliards ont été émis, sur un total de 275 milliards de dollars. En tête des émetteurs, la Chine avec 16 milliards levés. C’est une surprise quand on sait que le pays suffoque sous un nuage de pollution. Et juste derrière, la France, avec 15 milliards et les Etats-Unis avec 14 milliards. Un quart des émissions d’obligations climat dans le monde sont effectuées par des banques françaises et l’Etat français a émis un « green bond » de 8,6 milliards d’euros en janvier, un record.

Ce dimanche, dans le JDD, quatre ministres s’engageaient en faveur d’une taxe  européenne sur les transactions financières afin d’insuffler des fonds dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les ministres de l’économie Bruno Le Maire, de la transition écologique Nicolas Hulot, des affaires étrangères Jean-Yves Le Driand, et de la recherche Frédérique Vidal souhaitent dans cette tribune « rendre notre économie renouvelable ». Ils profitent du One Planet Summit annoncé en fanfare par Emmanuel Macron (« Make our planet great again ») après le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le climat, pour montrer leur volonté de faire de Paris « la capitale du climat, de la recherche et de la finance verte ».

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