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Quand La Privatisation De La FDJ Tourne A La Belle Opération De Communication

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L’introduction en Bourse de la FDJ se révèle finalement être une bonne affaire pour l’État, son actionnaire, mais aussi pour l’entreprise.

« C’est un immense succès populaire » avait salué le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Effectivement, l’introduction à la Bourse de Paris de la FDJ est devenue la plus importante depuis celle de Natixis en 2006 (4,2 milliards d’euros)

Dès son premier jour d’introduction, le jeudi 21 novembre, l’action s’est envolée de 15 % au premier son de la cloche d’Euronext Paris.
Forte de l’engouement des Français pour cette pépite, l’entreprise a même annoncé par la suite le déblocage d’un paquet de titres supplémentaires gardés en réserve pour satisfaire la forte demande. « L’option de surallocation a été intégralement exercée. La taille totale de l’offre est donc portée à environ 1,826 milliard d’euros », soit environ la moitié du capital de la FDJ, s’est félicitée la société dans un communiqué.

Au total, l’État fait une bonne affaire puisqu’il empochera, comme prévu, 2,1 milliards d’euros en comptant la « soulte », la somme que versera la FDJ en échange du monopole pour exploiter pendant vingt-cinq ans les jeux de loterie et paris sportifs dans son réseau physique.

L’option de surallocation, dont le déclenchement était attendu vu la forte demande lors de l’introduction en Bourse le 21 novembre, permettait à l’État de mettre sur le marché 11,35 millions d’actions supplémentaires, pour un montant de 225,87 millions d’euros.

En abaissant sa participation de 72 % à quelque 20 % dans la FDJ, l’État devrait empocher, en plus des 2 milliards d’euros d’actions vendues, quelque 3,5 milliards d’euros de recettes fiscales et sociales versées chaque année par l’opérateur de jeux, même après la privatisation.

Sans oublier les 380 millions d’euros de l’entreprise qu’il va recevoir en échange du monopole pour exploiter pendant 25 ans jeux de loterie et paris sportifs dans son réseau physique.

Une belle opération de communication pour la FDJ

Mais pour l’héritière de la loterie nationale créée en 1933, qui engrange près de 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans les jeux d’argent et de hasard, l’introduction en Bourse est également une très belle opération de communication.

Elle a bénéficié d’un « bruit » médiatique très positif, selon les résultats de BrandIndex, l’outil utilisé par Yougov pour le suivi en temps réel & continu des marques et de toutes les prises de parole qui leur sont dédiées.
« Le bruit autour de la FDJ augmente fortement à partir de début septembre, période des premières parutions dans les médias à ce sujet. Il faut noter une croissance constante de septembre à décembre avec un pic lors de la communication des résultats fin novembre » détaille l’étude.
L’Impression de la FDJ est passée de 13 à 19,1, soit une augmentation de 6,1 points sur le mois de septembre.
L’indicateur de Satisfaction progresse lui aussi durant toute cette période. La Satisfaction de la FDJ est passée de 10,4 au début du mois de septembre à 18,8 fin novembre, soit une augmentation de 8,4 points.
Au-delà du succès financier de l’opération, il semblerait que la privatisation de la FDJ ait capté l’attention des particuliers ; avec des retombées apparemment prometteuses pour la marque.

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