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L’UE confirme la création d’un label vert pour le nucléaire et le gaz

La Commission européenne après de nombreux débats a récemment confirmé le label « vert » pour le nucléaire et le gaz. Les investissements réalisés dans ce type d’énergie seront donc qualifiés de durables. Une telle décision a rapidement suscité de nombreuses réactions. 

 

Pour rappel, le 28 novembre 2018, la Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie visant à atteindre la neutralité carbone d’ici l’horizon 2050. De manière plus concrète, il s’agit d’aboutir à un niveau de zéro émission gaz à effet de serre à ladite date. Pour se faire, plusieurs outils ont été mis en place dont la taxonomie verte qui consiste à classer les activités en fonction des risques qu’elles présentent pour l’environnement. Il est question notamment de définir un seuil d’émissions de CO2 à partir duquel une activité doit être considérée comme étant polluante. Cette classification constitue un véritable guide à destination des investisseurs pour savoir si les placements effectués sont en conformité avec la politique environnementale menée par l’Union européenne. Cependant, une problématique majeure s’est rapidement posée : comment devaient-être classifiées les centrales nucléaires et au gaz ?

La Commission européenne a répondu à ces interrogations le 2 février dernier en créant un label « vert » pour ces formes d’énergie. Ainsi, les investissements réalisés dans le secteur des centrales nucléaires ou au gaz pour la production d’électrice sont dorénavant qualifiés de durables au même titre que les énergies renouvelables. Certaines conditions sont toutefois posées afin de concilier ce label « vert » avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Il est notamment prévu que les nouveaux projets de construction de centrales atomiques devront être soumis et avoir obtenu un permis de construction avant 2045. Dans la même veine, toutes formes de travaux permettant d’allonger la durée de vie des centrales existante devront avoir reçu une autorisation administrative avant 2040. Enfin, en ce qui concerne la question du gaz, il est précisé qu’il sera nécessaire de se conformer au seuil suivant : l’émission de CO2 ne devra pas dépasser le seuil de 100 grammes par kilowattheure.

 

Cette décision a déjà suscité la colère des écologistes. Cependant, selon les membres de la commission, elle se justifie par la nécessité de mobiliser tous les outils possibles pour réussir au mieux cette période de transition. Certains pays, ayant fait le choix de miser sur le nucléaire, ont salué cette position. C’est le cas de la France où, pour rappel Emmanuel Macron a annoncé récemment sa volonté de prolonger la durée de vie centrale existante ainsi que la construction d’au moins six nouvelles structures. A l’inverse, un groupe de pays, composé de l’Allemagne, l’Autrice et le Luxembourg, n’a pas tardé à exprimer son scepticisme face à cette prise de position. Ces derniers ont ainsi affirmé leur attention de saisir la juridiction européenne pour se prononcer sur la décision de la Commission.

 

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