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Lingui Yo explore l’Afrique, terre de café d’excellence

Lingui Yo© Lingui Yo

Des notes aromatiques d’exception, un packaging racé empruntant aux codes du luxe, des célébrités en guise d’ambassadeurs…L’homme d’affaires mélomane, Brahim Boudjouraf, est entré par la grande porte dans le monde fructueux du café. Derrière ce projet, il y a surtout l’envie de mettre en lumière le terroir africain d’où sont issues les fèves de sa marque Lingui Yo. Celui qui a l’habitude de produire Gims, Sexion d’Assaut ou Soolking explique aussi pourquoi ce nouveau venu dans l’industrie caféière a choisi de privilégier les pratiques vertueuses en s’engageant socialement. Entretien corsé.


 

Vous vous lancez dans la bataille du café en France, un marché plutôt saturé. Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager dans ce secteur ?

Brahim Boudjouraf : Ce projet est en construction depuis le début de l’année 2020. Finalement, il a pu arriver à maturité malgré l’émergence de la crise sanitaire car j’ai eu le temps de m’y consacrer pleinement quand l’événementiel et l’industrie de l’entertainment étaient à l’arrêt. Lingui Yo, c’est un long travail de sélection, de recherche, de test, de suivi, de développement, et c’est plus encore, l’amour du café de spécialité, une boisson pleine d’arômes issus de filières d’excellence africaines. Parmi mes chevaux de bataille, j’ai souhaité valoriser la production et le savoir-faire continental dans une approche exclusive en vue de sourcer un café d’exception authentique respectant l’environnement, ainsi que ses origines. J’ai entrepris un véritable travail de traçabilité, favorisé les circuits courts et responsables. Lors de mes tournées internationales aux côtés d’artistes tels que Gims, Soolking, Aya Nakamura… j’ai senti l’importance de faire dialoguer les amoureux de café de France et d’Afrique. Cette boisson rassemble une communauté de passionnés en quête de créativité, d’excellence, d’émotions. D’ailleurs, Lingui Yo signifie « Je t’aime » en congolais.  

 

« Un café éthique et responsable », ainsi présentez-vous Lingui Yo. Cela fait des années que les marques communiquent sur ces deux axes…De quelle manière entendez-vous pousser le curseur ? Quels sont vos engagements concrets.

 

B.B : En effet, beaucoup de marques ont évolué pour s’inscrire dans une démarche plus « éthique et responsable », une transition qui a pris des années. Alors que Lingui Yo se fonde d’emblée comme une alternative nouvelle et exclusive dans le secteur du café de spécialité en France avec un positionnement haut de gamme. Dès l’origine, nous avons choisi de nous engager en faveur d’une fabrication éthique, eco-friendly et humanitaire. C’est dans notre ADN et non le fruit d’un cheminement à l’instar de nombreuses enseignes. Concrètement, Lingui Yo favorise l’agriculture biologique et s’engage à rétribuer ses partenaires, dont ses producteurs, à leur juste valeur, tout en respectant leurs méthodes et traditions. Livraisons vertes, capsules en aluminium recyclables, neutralité carbone, plantation de 10 000 arbres en 2022, et très important pour nous : le soutien aux populations locales dans leur développement.

 

Brahim Boudjouraf, CEO fondateur de Lingui Yo Café © Totem Productions

 

Une partie de nos bénéfices est allouée à des associations œuvrant à l’amélioration des conditions de vie comme l’association Kelina au Bénin, créée par l’ancienne Miss France Flora Coquerel. Cette figure glamour et engagée est l’une des ambassadrices de notre griffe. Ces fonds ont vocation à financer l’éducation des jeunes en Afrique, à promouvoir les droits de la femme et de l’enfant, la famille, l’insertion professionnelle entre autres objectifs.

 

L’Amérique latine concentre à elle seule quasiment 90% des exportations de café dans le monde. Vous misez sur le terroir africain. Quelles en sont les spécificités ?

B.B : Il y a cinq destinations incontournables dans la production caféière : le Congo, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Chaque gamme proposée par Lingui Yo ouvre la voie à un voyage gustatif unique et mémorable dans ces terroirs ancestraux. Le meilleur café du monde est bien issu de ce continent que seuls les connaisseurs savent instantanément en reconnaître les saveurs. Dans le détail, il y a des « scores » basés sur l’odeur, les arômes, l’arrière-goût, l’acidité, le corps, l’harmonie ou encore la pureté. Le café doit atteindre au minimum le score de 80/100 pour être considéré comme un véritable café de spécialité. Notre gamme Lingui Yo Prestige / Ouganda atteint 83,5/100, la gamme Elégance / Kenya atteint 85/100, la gamme Émotion / Congo atteint 82/100, la gamme Harmonie / Tanzanie atteint 84,5/100 et la gamme Héritage / Ethiopie atteint 83,5 soit une domination sans appel face aux « scores » attribués aux acteurs du marché comme Nespresso, qui se situent aux alentours de 50-55/100.

Il est donc important de le souligner.

 

© Lingui Yo

 

Dans votre nouvelle aventure entrepreneuriale, vous avez embarqué des ambassadeurs de choix : le chanteur star Gims, l’ancien footballeur Djibril Cissé ou encore Miss France 2014, Flora Coquerel. De quelle manière vous soutiennent-ils ?

B.B : Toutes ces personnalités ont en commun la fierté et le respect de leur africanité. L’entraide et le partage priment aussi dans leur choix de vie, il y a une envie sincère d’ouvrir des passerelles entre ici et ailleurs pour visibiliser les « sans voix ». Très investi dans le milieu associatif notamment à travers « Un sourire, un espoir pour la vie », « Noël solidaire », l’ancien joueur de l’Equipe de France, Djibril Cissé, a naturellement adhéré à la philosophie prônée par Lingui Yo. Pour Flora Coquerel, c’était une évidence pour elle ! Je précise par ailleurs que, contrairement aux ambassadeurs des autres marques de renommée mondiale telles que Nespresso avec George Clooney ou nouvellement De’Longhi avec Brad Pitt, nos personnalités ambassadrices ne sont pas rémunérées par un cachet d’image.

A rebours de ces people, elles soutiennent le projet pour les valeurs portées, l’engagement responsable et le caractère innovant et humanitaire de Lingui Yo. Bien au-delà de la « simple caution », ce sont de véritables acteurs de la valorisation des terres d’Afrique dans ce qu’elles offrent de meilleur, d’authentique et de rare.

 

© Getty Images

 

Quelles sont vos ambitions à moyen-terme et grandes lignes de votre business model ?

B.B : Le marché du café en France atteint près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021, avec une prévision estimée à plus de 5 milliards d’euros à horizon 2026. 83% de la population française déclare à ce jour consommer du café. La demande est réelle et croissante au même titre que l’exigence en termes de qualité, d’arômes, de traçabilité et d’engagement augmente. Dans un secteur résilient face aux différentes formes de crises, l’ambition de Lingui Yo est de franchir le cap des 5 % de parts de marché à l’échelon hexagonal dans les cinq prochaines années. En outre, mon entreprise ne s’appuie pas sur des partenaires financiers extérieurs. Dans le détail, mon business model est construit à la vertical dans le dessein de supprimer les intermédiaires en garantissant une expérience client propice à créer une ‘love marque’ basée sur le lien émotionnel.

Le cœur de cible de Lingui Yo s’adresse aussi bien au grand public et amateurs de cafés de spécialité qu’aux professionnels (cafés, hôtels, restaurants). Aujourd’hui, la vente s’effectue exclusivement via une plateforme d’achat unique sur Internet : www.linguiyo.fr. Dès 2022, des points de distribution physique verront le jour avec un maillage dans toute la France.

 

Trois questions à Gims :

 Vous prêtez rarement votre image à des marques ou initiatives. Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans le projet Lingui Yo ?

Lingui Yo me tient particulièrement à cœur. Je dirais même fondamentalement à cœur. Associer mon image avec une marque de café de spécialité, qui valorise le respect des origines, la créativité, l’excellence, le partage et l’entraide est primordiale pour moi. Nous souhaitons financer l’éducation des jeunes en Afrique, permettre l’accès à l’eau potable, valoriser la production et le savoir-faire local ainsi que toutes les filières d’excellence africaines, c’est une ambition audacieuse qui me correspond et qui donne corps à mon engagement à ce stade de ma carrière ! J’aime Lingui Yo pour toutes ces raisons.

 

Gims, anciennement Maître Gims, est l’un des artistes francophones les plus prolifiques avec des dizaine de distinctions et près de 4 millions d’album écoulés à travers le monde © Lingui Yo

 

Trouvez-vous que le café africain soit suffisamment valorisé en France ?

Absolument pas ! Alors que l’expérience sensorielle est sans précédent ! C’est pour cela que je m’investis personnellement. Ma notoriété doit bénéficier aux hommes et femmes qui travaillent dans la production caféière, au savoir-faire local, pour faire découvrir aux amateurs de café de spécialité la qualité et l’abondance de ces saveurs, riches en émotions, et pourtant encore trop méconnues.

 

Lingui Yo, en trois mots ?

L’authenticité, l’excellence et l’entraide.

 

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