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Le stress, un atout de performance

Comment gérer son stress et le transformer en énergie bénéfique ? Décideurs, entrepreneurs, athlètes me consultent régulièrement pour retrouver un équilibre qui leur permettra d’optimiser leurs performances. Des protocoles de soins personnalisés peuvent donner des résultats significatifs, mais la première étape est de comprendre comment fonctionne notre corps face au stress.

Le stress, en soi, n’est ni bon ni mauvais pour l’être humain. A vrai dire, sans stress le genre humain n’existerait pas. Bien qu’il ait aujourd’hui une connotation négative, le stress est une réponse physiologique normale et, dans l’histoire de l’évolution de l’espèce et de l’individu, il a même une fonction positive. Le stress n’est pas toujours négatif, il peut même procurer un certain bien-être. Il prend dans ce cas le nom d’eustress. Dans le cas contraire, il peut être nocif et on l’identifiera comme détresse. 

Apprendre à reconnaître son stress et à le gérer

Ce qui distingue le stress positif du négatif est le degré d’insécurité qu’il va générer. Plus simplement, le stress est positif lorsqu’il est souhaité, désiré, attendu. Il nous donne le sentiment de dominer notre environnement et fait décupler notre vitalité. Indispensable à notre existence. Il se manifeste dans une ambiance ou un environnement stimulant, constructif et favorable. Prenons l’exemple d’une promotion professionnelle qui confère une plus grande responsabilité, mais aussi une plus grande satisfaction. La « réponse au stress » va nous aider à nous préparer physiquement et psychologiquement à faire face aux nouveaux défis liés à la fonction. Le stress peut être favorable quand, dans une certaine mesure et pour des périodes de temps limitées, il nous aide à surmonter les crises auxquelles la vie nous confronte inévitablement. Si la « réaction au stress » apporte vigueur, enthousiasme et proactivité, c’est une bonne chose car elle améliore l’état de santé général de la personne. Dans ce cas, le stress prend le nom de « eustress ». S’il n’y avait pas d’eustress dans nos vies, nous n’aurions aucune raison de nous lever le matin. Eustress est un gage de santé et de sensation de bien-être !

A contrario, le stress devient négatif et prend le nom de détresse lorsqu’il est non désiré, désagréable et accompagné de sentiments d’insécurité, d’inconfort, de crainte, d’effroi, etc. Le stress négatif est désagréable, comme lorsqu’on ne sait pas comment agir et qu’on se sent désemparé, dépassé par les événements extérieurs en devenant anxieux, maladroit, mis en échec. Les situations de détresse sont celles qui provoquent de grands déséquilibres émotionnels et physiques difficiles à contrôler, comme une intervention chirurgicale ou un licenciement subi et inattendu.

La différence essentielle entre l’eustress et la détresse réside dans la perception de la « source de stress ». Dans le cas de l’eustress, la « source de stress » est perçue comme un « défi » à relever. En cas de détresse, elle est perçue comme une « menace ».

Comment réagit le corps dans les situations auxquelles nous devons faire face au quotidien ?

L’organisme n’a qu’un seul objectif et il est vital : mettre l’individu dans la meilleure disposition pour faire face à une condition difficile ou précaire. Il doit être capable de se battre si l’adversaire est faible et si le stress est gérable, ou de fuir si la personne devant nous est plus forte et que le stress devient ingérable. Dans tous les cas, notre corps nous prépare à mieux affronter n’importe quelle situation, à la fois eustress et détresse.

Le médecin endocrinologue autrichien, Dr Hans Selye a identifié ce processus biochimique en trois phases fondamentales.

La première phase est l’alarme. La personne est capable d’identifier une situation difficile ou menaçante. L’état d’alerte du corps est augmenté par des changements dans les organes sensoriels, l’augmentation du rythme cardiaque, le système respiratoire et digestif et la tension musculaire. Pour mieux faire face à cette agression extérieure, il stimule la production d’adrénaline qui pendant une courte durée apporte un complément d’énergie sous forme de glucose. En même temps, l’hypothalamus active l’hypophyse pour produire une large gamme de produits chimiques, dont le cortisol, qui aide à apaiser toute douleur et les hormones surrénales qui affectent l’équilibre des sels minéraux, en particulier la transformation des aliments en énergie. Dans cette première phase, le décalage entre les ressources que l’individu croit posséder et celles exigées par les situations extérieures est claire.

La deuxième étape ; la résistance. C’est la phase la plus longue, dans laquelle l’individu oppose toutes ses forces à l’émergence de sensations négatives. Si les facteurs de stress n’ont pas été éliminés, le système endocrinien fournit plus de minéraux et d’hormones pour maintenir l’effort.

Dans la troisième phase, il y a épuisement. Il représente l’échec des mécanismes défensifs à résister au stress. Le corps perd sa capacité à s’autoréguler en maintenant une réponse inadéquate qui prédispose au développement de maladies physiques et mentales, y compris chroniques.

Les effets négatifs se produisent lorsqu’il y a une incohérence entre les exigences de l’environnement et la capacité subjective à les satisfaire. Cela se produit régulièrement quand nous ne sommes pas en capacité de fuir ou de lutter physiquement avec des sujets, ou encore d’affronter des situations qui génèrent un stress incontrôlable. Ainsi notre corps est obligé de cataboliser, gérer, éliminer ces substances qui ont été produites pour faire face, souvent sans succès, à une répétition de situations d’agression. 

La quantité d’événements stressants et leur durée peuvent être considérées comme un excellent prédicteur de l’état de santé ou de l’apparition de problèmes. Les effets négatifs se produisent lorsqu’il y a une incohérence entre les exigences de l’environnement et la capacité subjective à les satisfaire.

Les personnes qui subissent un stress permanent ont en moyenne 45% de probabilité en plus de développer un diabète de type II, ont un système immunitaire plus faible, une augmentation de la tension artérielle, une appétence bien plus prononcée pour les sucres et sucreries, une augmentation du cortisol dans le sang qui a pour conséquence de réduire la libido et l’activité sexuelle. Les mêmes réactions se produisent lorsque des substances excitantes sont consommées de manière excessive comme le café, les boissons contenant de la caféine, les boissons dites énergisantes car elles stimulent le système nerveux. A chaque fois la réaction biochimique qui vient d’être décrite se déclenche avec la production finale de glucose, d’adrénaline et cortisol et des résultats catastrophiques pour notre santé.  

Agir sur la manière d’appréhender les événements auxquels la vie nous confronte et transformer les « menaces » en situations d’ « opportunités » reste la solution durable pour gérer au mieux les déséquilibres émotionnels et physiques.

Site internet : https://www.palace.it/fr/

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