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La Signature Numérique A L’Âge De La Majorité

La signature numérique ou électronique est partout et depuis longtemps. Depuis le 13 mars 2000, la signature numérique a la même valeur légale que la signature manuscrite. Cela fait donc… 18 ans !

Elle se généralise désormais dans toutes les strates de l’industrie des services : l’assurance, la banque,  l’administration, les impôts, etc. Nul n’y échappe : la plupart des notaires font ainsi signer leurs actes sur des tablettes Wacom, effet garanti. Mais votre facteur vous fait déjà signer sur une tablette portative pour les lettres recommandées et encore il ne s’agit ici que de signatures manuelles sur un support numérique. L’accélération est lancée et la fin de la signature manuelle ou manuscrite est pour bientôt.

 

De la signature sur support digital à la signature numérique pour tous

En 18 ans, la signature électronique s’est répandue un peu partout, sans encore avoir totalement chassé la signature manuscrite, mais la fin est annoncée. Même si le monde bancaire est une des industries les plus régulées, ce qui pourrait complexifier la mise en place, la signature numérique y est très développée. Déjà, le retrait d’argent à un distributeur est en soit une identification électronique que l’on pratique depuis 50 ans ! Mais, désormais, 80 à 90% des produits sont éligibles à la souscription en signature électronique. Selon D-raing, en 2018 61% des souscriptions à un compte courant étaient signées en digital contre 39% seulement un an plus tot !

Pour les contrats spécifiques, la tendance est identique. La Caisse d’Epargne Normandie a ainsi annoncé dernièrement que 100% de ses contrats partenaires ou fournisseurs seront proposés (et bientôt conclus !) en signature électronique en s’appuyant sur l’API de YouSign, une start-up normande, preuve de l’ingéniosité et du dynamisme du territoire. La signature manuscrite est donc désormais l’exception partout et pour tout, remplacée en grande partie par le mobile, devenu objet iconique de l’identité au 21ème siècle et qui devient donc le moyen d’authentification idéal (par code ou notification). La bascule va se poursuivre, y compris pour les PME, la technologie étant désormais accessible à un coût raisonnable.

 

Un progrès mais un changement dans nos marqueurs identitaires

Signer électroniquement est un progrès : c’est une identification sûre, rapide, archivée par un tiers de confiance (la CDC) ; bref cela répond aux meilleurs standards des parcours utilisateurs. Demain, à l’image de la fin annoncée de la monnaie physique, qu’on observera vraisemblablement dans les pays nordiques en premier,  la signature électronique sera le standard, voire le seul standard. La signature avec un stylo et un papier y résistera-t-elle ?

Généralement, la signature manuelle devient vers 15 ans un marqueur identitaire que l’on acquiert pour la première CNI et qui varie peu, sauf à un changement de nom consécutif à un mariage généralement. Cette signature est donc un marqueur identitaire fort. Son abandon est-il une forme de déshumanisation liée au monde digital au profit de la sécurité et de la rapidité ? Et demain cette signature digitale via smartphone sera-t-elle, elle même, supplantée par les implants connectés ? Au moins, le touch-ID qui est de plus en plus utilisé pour l’identification, s’appuie sur un marqueur très personnel : l’empreinte

Dans un monde ou tout évolue vite sans toujours prendre conscience des choix collectifs effectués, il est important de s’assurer que le progrès serve aussi et avant tout les relations humaines. Cet objectif… on serait nombreux à le signer !

 

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