Julia A. Etedi, l’artiste à l’écoute de la vie

Julia A. Etedi, est avant tout par son art et sa beauté intérieure la preuve vivante de l’abstraction poétique. Elle navigue à travers plusieurs ancrages, empreintes qui reviennent de façon récurrente et permanente dans sa démarche artistique. 

Traces & Mouvement

La poésie picturale de Julia A. Etedi se découvre sous de multiples angles dans ses œuvres. Si l’on se réfère à l’étymologie grecque de poésie, « poiesis », qui désigne l’action de faire, de créer, des mises en abîme apparaissent dans ses œuvres : le mouvement créatif de l’artiste en résonance avec les mouvements de la nature. Imprégnée de ces variations, l’artiste tente de transcrire ces flux sur ses toiles sous forme d’empreintes.

Elle s’attache ainsi à explorer la dichotomie entre le mouvement qui par essence n’est pas figé et la trace laissée, la marque durable. 

Inspirée par les saisons, les rythmes cycliques naturels ainsi que le ballet haut en couleur qu’ils orchestrent, Julia A. Etedi se place comme un témoin tentant d’en recueillir quelques fragments comme pour en préserver la mémoire.

Inhérences

Les motifs constitués par ses tracés peuvent évoquer des cartographies de paysages vibratoires, ou encore des empreintes fulgurantes et volatiles suggérant la persistance rétinienne. Ces lignes racontent une histoire, incarnent des chemins parcourus… Une évidence certaine est qu’elles sont autant de traits d’union entre son pays natal, la France, et son pays de cœur, la Hongrie. 

Ces lignes rassemblent, convergent, unissent des territoires fréquentiels et tangibles communs. Elles sont les rhizomes reliant les deux cultures qui ont bercé son enfance et, en cela, rappellent ses racines.

Les tracés au feutre noir côtoient et se détachent des traces colorées de peintures appliquées au pinceau. Une danse se crée au gré du dialogue qui chemine entre le formel et le linéaire. Ces va-et-vient créent une rythmique particulière à chaque œuvre.

Fragments

La démarche artistique de Julia A. Etedi est motivée par une volonté humble de retranscrire des extraits de ce qui est là devant ses yeux : la vie, le présent et son rapport avec ce qui est. Le plein et le vide. La lumière et son absence. Vive et aveuglante l’été en bord de mer ou presque inexistante la nuit ou au cœur d’une forêt. Le parfum fruité et acidulé de l’été et l’amertume de l’hiver. La douceur d’une brise printanière et la causticité d’une pluie torrentielle. Autant de ressentis qui imprègnent ses tableaux et qui prennent sens grâce à l’espace blanc qui gravite entre et autour.

On découvre alors les subtils liens qui se tissent entre la traduction picturale de territoires imaginaires et des espaces vides où elle invite l’autre à habiter.

La sélection de Julia A. Etedi

J’ai choisi cette œuvre de Zao Wou-ki pour sa gestuelle intimement liée aux cheminement de ses méditations. A travers sa longue carrière, Zao Wou-ki a « traqué » l’espace et  déployé ses recherches artistiques par le biais de différents médiums, se remettant à chaque fois en question.

C’est peut être d’ailleurs pour cela que ses créations me paraissent tendre vers l’infini et s’affranchir de tout code ! Sa peinture est audacieuse et on y perçoit la force de la vie.

Exposition en cours :

Business Lounge Eurostar, jusqu’au mois de juillet 2022

Exposition à venir :

« Clinamen » du 29 mars 2022 au 5 avril 2022. Vernissage sur invitation le Mercredi 30 Mars

À l’Espace Voltaire – 81 Bd Voltaire Paris 11ème.

Clinamen, un entre-choc atomique, entre l’oeuvre visuelle de Julia A. Etedi et la puissance créatrice de Céline Justin (Fondatrice d’Healer(s), Anaïs Fournial (design olfactif), Minou Sabahi (cheffe), John James (honour thy lovers).

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