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Interview exclusive | Nicolas Julia (co-fondateur de Sorare) : « Notre vision est de construire un champion mondial de l’entertainment sportif »

Nicolas Julia, fondateur de sorare

FRENCH TECH | 580 millions d’euros c’est la somme record levée par une start-up française et c’est Sorare, l’entreprise fondée par Nicolas Julia et Adrien Montfort, qui s’impose à la première place des licornes françaises. En exclusivité, Forbes vous convie à une des premières interviews de l’un des co-fondateurs. 


 

Le concept de Sorare est un jeu virtuel de collecte de cartes électroniques de joueurs de football. Les utilisateurs peuvent acheter des cartes de joueurs de football, constituer des équipes et jouer avec, mais aussi les  investir et les revendre  selon leur rareté. Pour garantir l’authenticité de chaque carte, la start-up a décidé d’utiliser la blockchain Ethereum. On parle alors de NFT (Non-Fungible Token) ou jetons non-convertibles.

Nous avons rencontré Nicolas Julia, le co-fondateur de la licorne Sorare.

 

Vous définissez souvent Sorare comme un jeu de « football-fantasy ». Pouvez-vous nous expliquer le concept et le mode de fonctionnement de Sorare ?

Nicolas Julia : Nous avons créé Sorare pour permettre aux fans de football de vivre encore plus intensément leur passion. Chaque jour, leurs compétences leur seront utiles pour sélectionner les 5 joueurs de leur portefeuille de cartes numériques qui performeront le plus sur les terrains du monde entier.

 

Comment avez-vous eu l’idée de créer une start-up mêlant le football et la Tech ?

N. J. : Avec mon associé Adrien, nous avons très vite eu la conviction que les caractéristiques propres à la technologie des « NFT », au même titre que la rareté digitale ou la question de la traçabilité, mèneraient à un changement technologique qui aurait le même impact sur nos vies que l’arrivée d’Internet ou du smartphone. Les NFT vont réinventer certaines industries et changer la manière dont on possède des biens digitaux.

Nous sommes partis de l’idée que, depuis toujours, l’homme aime collectionner et que les NFT offrent de nouvelles applications sur le Web. Et, puisque nous sommes des passionnés de foot, nous avons également réfléchi à la manière de relier notre passion à cette technologie, avant de créer une valeur d’usage immédiate, au-delà de la seule collection.

 

Nicolas Julia : Pour nous, la technologie n’est pas une fin en soi, mais le moyen d’offrir une nouvelle expérience. Pour les Ligues et clubs partenaires, c’est une nouvelle visibilité à l’international et une nouvelle source de revenus

 

Sorare est une entreprise devenue rentable très tôt après son lancement. Quelle est la force de votre entreprise (mobilité des cartes/ rareté/ possibilité de revente) ?

N. J. : Nous avons donc pris le meilleur des nouvelles technologies (NFT et blockchain) pour créer un jeu simple et accessible. Pour nous, la technologie n’est pas une fin en soi, mais le moyen d’offrir une nouvelle expérience. Pour les Ligues et clubs partenaires, c’est une nouvelle visibilité à l’international et une nouvelle source de revenus.

 

Votre seconde levée de fonds, a fait un record. Quels sont les nouveaux défis de Sorare ?

N. J. : Notre vision est de construire un champion mondial de l’entertainment sportif. Les fonds levés vont nous permettre d’accélérer notre développement autour de quatre axes. Tout d’abord, signer des partenariats exclusifs avec les principales ligues de football au monde, et nous ouvrir à d’autres sports. Ensuite, recruter les meilleurs talents à travers le monde. Puis dans le même temps, améliorer le jeu, notamment en créant une application mobile ainsi que nos premières campagnes marketing. Enfin, avoir de l’impact via plusieurs leviers : en investissant dans la communauté qui s’est construite autour de Sorare (les cartes étant des NFT, elles peuvent être utilisées dans d’autres jeux et dans d’autres écosystèmes) ; en promouvant la pratique du sport ; en aidant des entrepreneurs issus de milieux défavorisés et en encourageant la représentation des femmes dans le sport et notamment le football féminin.

 

Pensez-vous que les cartes Sorare connaîtront chez les plus jeunes le même succès que les cartes Panini à leur époque ?

N. J. : Nous espérons même que cela ira au-delà ! Car une fois que vous possédez vos cartes, leurs attributs de NFT vous permettent de les garder à travers les différentes saisons, voire de les utiliser dans d’autres jeux. La valeur d’usage des cartes est donc bien supérieure et permet de vivre encore plus intensément son amour du football, et des autres sports que nous souhaitons lancer à l’avenir.

 

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