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Grand Prix Du Castellet : Renault Veut Se Faire Une Place Parmi Les Géants De La Formule 1

A.C

Dix ans après le dernier Grand Prix de Magny-Cours, la Formule 1 revenait en France, ce 24 juin, sur le Grand Prix Paul-Ricard du Castellet. L’écurie Renault a profité de jouer à domicile pour présenter ses ambitions pour la Formule 1. Ses deux pilotes se classent 8 et 9ème, et consolident la présence du constructeur français en F1 pour cette troisième saison après cinq ans d’absence sur les circuits. 

Sur le podium, une Mercedes, une Red Bull et une Ferrari avec Hamilton, Verstappen et Raïkkönen au volant. Aucun pilote ni écurie Française dans ce trio de tête. Deux coureurs français, Pierre Gasly et Esteban Ocon, ont même abandonné à l’issue du premier tour. Pourtant les Français jouaient à domicile, et les milliers de drapeaux bleu-blanc-rouge agités dans les tribunes, la patrouille de France et la Marseillaise entonnée à tue-tête étaient là pour le rappeler. 

Après dix ans d’absence, le Grand Prix de Formule 1 était de retour en France, dimanche 24 juin, sur le circuit Paul-Ricard du Castellet (Var), près de Marseille. Un événement très attendus par les fan de Formule 1, mais troublé par quelques difficultés d’organisation. 

« Je regrette les problèmes d’accès au circuit », déclarait le désormais conseiller technique Alain Prost, à quelques instants des qualifications, samedi après-midi. « Les gens viennent parce que certains sont fans, d’autres curieux ou dans le coin. » Les visiteurs ont en effet rencontrés quelques difficultés pour se rendre sur le site ouvert en 1970 par le milliardaire Paul Ricard avec des bouchons de plusieurs heures.

Consolider sa place

A défaut de gagner, Renault voulait, à domicile, montrer ses ambitions en matière de Formule 1. « L’objectif est de consolider notre place pour cette troisième saison depuis notre retour dans la compétition en 2016 », expliquait Cyril Abiteboul, Directeur Général de l’écurie.

Partis à la 7ème et à la 12ème position, l’Espagnol Carlos Sainz Jr arrive en 8ème position, et l’Allemand Nico Hülkenberg à la 9ème. Les pilotes de l’écurie française avaient surtout pour objectif de prouver qu’une équipe solide est en train de se construire. « Être en France fait que nous bénéficions d’une plus grande attention », indiquait Nico Hülkenberg, à quelques heures des qualifications. « Avec Carlos, nous travaillons en équipe, nous avons une bonne relation et nous aimons nous challenger », ajoutait le coureur allemand.

A.C

L’équipe, un point essentiel également mis en avant par son jeune collègue espagnol : « La Formule 1 combine le facteur humain et le facteur technique et les deux ont la même importance », soulignait Carlos Sainz Jr qui espère voir le facteur humain prendre plus de place à l’avenir. « En 2016, nous avions besoin d’un pilote expérimenté pour construire l’équipe, c’est le rôle de Nico », expose Cyril Abiteboul. « Carlos est plus frais, il vient d’un bon programme junior, il a un nom. » « Ils sont proches et complémentaires », analyse avec satisfaction Alain Prost.

Un retour politique et économique

Avant tout pour Alain Prost, « ce retour en France est un événement symbolique et une belle opportunité pour la région. » C’est en décembre 2016 que Christian Estrosi, alors Président de la région PACA, annonce que le Grand Prix de F1 va retrouver sa place au calendrier de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), dirigée par Jean Todt. Jusque-là, le sport était populaire, mais pas rentable. Entre 2004 et 2008, c’est même la Fédération Française du Sport Automobile qui prend à son compte l’organisation de l’épreuve, mais n’empêche pas un déficit de 1,3 million d’euros, comme l’indiquaient nos confrères du JDD.

Avec plus de 65 000 spectateurs le dimanche, les retombées économiques  directes sont estimées à 13,5 millions d’euros – les places étant vendues entre 150 et 600 euros – a estimé Deloitte. Le cabinet ajoute à cela 3,2 millions issus des parkings, du droit à l’image et des commissions sur le naming, précisent nos confrères du Point. Enfin, les retombées touristiques sur la région sont conséquentes, environ 36 millions d’euros. De quoi faire oublier les 14 millions de subventions publiques ?

A.C

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