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Google : Pourquoi l’Entreprise Ne Mentionne Plus Ses Smartphones ?

GoogleMichael Short/Bloomberg via Getty Images

Lundi dernier, lors de l’annonce des résultats de Google, qui a durée plus d’une heure, Sundar Pichai, son PDG, a rappelé toutes les activités de l’entreprise (la recherche, Nest, Google Home, HTC, Cloud, YouTube, etc.), sauf une : son département Pixel, qui est responsable des smartphones Pixel 2 et des ordinateurs portables Pixelbook commercialisés à 1 000 $ (820 €).

Lors des annonces précédentes, Sundar Pichai, faisait au moins mention, si ce n’était l’éloge, des smartphones Google. Mais cette fois-ci, rien.

Un simple oubli ? Rien n’est moins sûr, car le Pixel de Google est un vrai flop.

En effet, la dynamique des ventes du Pixel de Google s’est effondrée l’an dernier après des débuts prometteurs. Lorsque la marque avait lancé la première génération de ses smartphones « Made by Google » en octobre 2016, elle en avait vendu près de 2 millions d’exemplaires en moins de trois mois.

L’an dernier, malgré une campagne marketing de centaines de millions de dollars pour le Pixel, Google n’en a vendu que 3,98 millions (Pixels 1 et 2 réunis), selon le directeur de la recherche d’IDC, Francisco Jeronimo.

Le Pixel 2 était tout simplement trop cher pour son design démodé et de gros rebords d’écran, en plus de présenter de nombreux défauts (surchauffe, vie de la batterie, etc.).

Pour ne rien arranger, le mois dernier, Google a arrêté la production de la première génération de Pixel, seulement 18 mois après son lancement.

Apple, au contraire, vend encore, à un prix discount, l’iPhone 6S et l’iPhone SE, qui étaient entrés sur le marché il y a respectivement trois et deux ans.

Google se consacre encore à ses activités de développement de matériel pour les deux ou trois années à venir.

Faut-il s’en inquiéter ? Pas encore.

Atherton Research estime que Google a dépensé plus de 2 milliards de dollars pour développer son activité autour du Pixel, y compris l’acqui-hiring d’HTC pour 1,1 milliard de dollars. Malgré les faibles ventes des deux premières générations de produits, l’entreprise est désormais engagée pour au moins deux ou trois ans, ou le temps que Wall Street commence à se méfier des dépenses exorbitantes du département et de ses pertes considérables.

« Nous allons nous pencher dessus », assure Sundar Pichai, à propos de son activité de production de matériel, « et cela pourra nous prendre deux ou trois ans pour l’emmener où nous le souhaitons, c’est un réel engagement de notre part ».

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