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Comment adopter une approche durable dans les chaînes d’approvisionnement ? 

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La Commission européenne a adopté le 23 février dernier une proposition de loi visant à réguler les entreprises européennes afin de les rendre plus durables et à mettre fin aux violations des droits humains, de l’environnement et du climat dans leurs chaînes d’approvisionnement.

Le rapport 2021 sur les objectifs de développement durable des Nations Unies révélait déjà que les entreprises parlent plus que jamais de la durabilité dans leur chaîne d’approvisionnement et qu’elles progressent fermement dans la définition des attentes à l’égard des fournisseurs. Cependant, il n’existe pas de modèle idéal de durabilité et alors que de plus en plus d’entreprises améliorent leurs programmes pour y inclure les fournisseurs, elles ont encore du mal à les appliquer. 

 

Les entreprises doivent s’engager en faveur du développement durable

Aujourd’hui, une conscience environnementale accrue guide les décisions des consommateurs. En effet, le consommateur moderne s’intéresse davantage à la provenance et à l’approvisionnement des matériaux, aux méthodes utilisées pour les produire et aux conditions de travail du personnel sur les lieux de production. De nouveaux moyens, grâce notamment à la digitalisation, permettent par exemple de scanner un QR code pour connaître le pays d’origine de chaque matière, le nombre de kilomètres parcourus, ou encore le lieu de confection d’un produit. Les marques doivent veiller à ce que le développement durable devienne le point de mire des années à venir, car la chaîne d’approvisionnement interagit avec l’ensemble de l’environnement organisationnel, y compris les clients, les fournisseurs, les salariés, les actionnaires, les régulateurs et les partenaires financiers.  

 

Des chaînes d’approvisionnement plus éthiques et durables améliorent la conformité réglementaire, renforcent l’image de marque et la réputation de l’entreprise, réduisent les déchets et les frais généraux. Les entreprises ont donc tout intérêt à mettre en place des actions concrètes immédiates. Elles peuvent par exemple s’appuyer sur la norme ISO  26000, qui définit comment une organisation peut et doit contribuer au développement durable, et le Bilan GES, pour évaluer la quantité de gaz à effet de serre émise dans l’atmosphère sur une année. Pour concevoir et exploiter des chaînes durables, il est nécessaire d’opérer un changement de paradigme basé sur la définition d’une entreprise performante.  

 

Cependant il n’existe pas de modèle idéal

Chaque entreprise et chaque chaîne d’approvisionnement doit trouver sa propre façon de s’adapter en fonction de la disponibilité des ressources et des caractéristiques uniques de ses processus et matériaux. Au niveau de la direction, il est possible de réduire l’empreinte carbone en prenant conscience de l’impact environnemental et social d’une entreprise. Cela contribue également à créer un environnement sain dans lequel les entreprises peuvent prospérer. Les fournisseurs comme les entreprises donneuses d’ordre peuvent intégrer des procédures respectueuses de l’environnement et de la société, par exemple en utilisant des énergies propres et renouvelables dans leurs installations de production. L’utilisation efficace des ressources naturelles, la conservation des combustibles fossiles et l’atténuation de la pollution sont des domaines d’action essentiels. 

 

Afin d’aider les entreprises à trouver une voie claire vers le développement durable et à mettre ces idées en pratique, l’adoption d’une initiative de transformation numérique peut être cruciale. En effet, les outils de collecte de données actuellement en place dans les entreprises ne sont pas faits pour intégrer de la donnée extra-financière. Avec une plateforme décisionnelle en place, les entreprises bénéficient d’une plus grande visibilité grâce aux données pour améliorer leur capacité à planifier et à modéliser avec souplesse et rapidité. Une solution numérique dans ce domaine permet également de mieux comprendre l’impact d’initiatives durables sur l’ensemble de l’entreprise, en protégeant les résultats et en ajoutant une approche stratégique des opérations basée sur les données.

 

 

Les valeurs doivent être vécues et intégrées dans les actions quotidiennes. Les actions et les décisions de la direction doivent être cohérentes, facilitant les opérations à l’intérieur et à l’extérieur et permettant aux consommateurs finaux d’évaluer et de juger la qualité technique et morale de cette dernière. Cet engagement de transparence doit faire partie de la conduite éthique quotidienne de l’entreprise et doit exister dans les politiques et les normes qui guident ses principes.

 

Une chaîne d’approvisionnement durable au sein de l’entreprise doit être efficace et bénéfique pour les écosystèmes plus larges. Intégrer la durabilité dans la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise est complexe car il faut être capable d’y embarquer ses prestataires et que ces derniers acceptent aussi de s’améliorer, mais ne pas le faire est un grand risque. Alors que de nouvelles obligations environnementales voient le jour, dernièrement avec l’extension de la loi du “bilan carbone simplifié” aux entreprises de moins de 500 salariés, qui n’étaient pas soumises à cette obligation, les entreprises doivent plus que jamais se demander si elles sont réellement engagées dans la durabilité de leur chaîne d’approvisionnement et si elles apportent du positif à l’environnement et à la société.

 

Tribune d’Olivier Pasquier, Country Manager chez Board France

 

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