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Des immeubles à rénover à Paris et en région parisienne

Le Groupe Villa est une foncière indépendante qui exerce son activité depuis 1999. Stéphane Hirschenhaut, son président-fondateur, nous explique quel est l’état du marché à Paris et en région parisienne, tant pour les immeubles de bureaux que pour les immeubles d’habitation.

 

Stéphane Hirschenhaut, comment s’organise votre activité ?

Stéphane Hirschenhaut : L’activité du Groupe Villa se scinde en deux parties, avec d’abord une activité patrimoniale qui permet au Groupe d’avoir une assise financière. Elle se compose essentiellement d’immeubles de bureaux, parcs d’activités, commerces… À Paris et en Île-de-France. Sa deuxième activité concerne le développement de projets avec création de valeur. Elle consiste à la transformation d’immeubles de bureaux en logements, la découpe d’immeubles de bureaux, la rénovation lourde d’immeubles d’habitation ou bureaux et la promotion immobilière. 

 

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de chantier en cours de réalisation ?

Stéphane Hirschenhaut : Nous sommes propriétaires de l’immeuble parisien situé au 38 rue de Ponthieu, dans le 8e arrondissement. La surface développe 1 600 m². Le Groupe Villa entend complètement le rénover pour le rendre BBC (bâtiment basse consommation) et créer des espaces extérieurs. L’architecte Jean-Michel Wilmotte va orchestrer cette opération. Nous sommes également en train de finaliser une opération au 119 rue Damrémont, dans le 18e arrondissement. Il s’agit là de la rénovation complète de 60 logements livrés en 1970, pour laquelle nous avons obtenu le label BBC Rénovation. Nous avons par exemple procédé au ravalement de la façade et au changement des huisseries. En général, nos chantiers durent 15 à 18 mois

 

Observez-vous une tendance particulière dans le secteur immobilier ?

Stéphane Hirschenhaut : Les immeubles de bureaux et les immeubles d’activités en Île-de-France se dégradent. Ils ne sont plus à l’image de ce que recherchent les utilisateurs. La mise en place du décret tertiaire et la prime pour la rénovation énergétique contrastent avec un parc immobilier devenu obsolète. À loyer équivalent, un chef d’entreprise privilégie des bureaux rénovés ou dernier cri, avec plusieurs services (un rooftop, des espaces extérieurs et/ou aménagés, une cafétéria, des locaux pour les vélos, des bornes électriques pour les voitures, etc.).  Malgré la crise sanitaire, les collaborateurs passent encore beaucoup de temps au bureau. Le télétravail n’a pas pris auprès des petites entreprises de moins de 50 personnes. D’où l’intérêt de créer un environnement de travail agréable ! Le défi aujourd’hui est donc d’acquérir ces immeubles en fin de vie pour les remettre aux normes. Le Groupe Villa a ainsi acheté 11 000 m² de bureaux à Chaville. Une rénovation complète, avec notamment création d’espaces de vie (toit-terrasse, RIE…) est en cours. Les travaux permettront d’obtenir un label BBC ou BREAM. Cette réduction de la consommation est précisément l’un des critères recherchés par les locataires, désireux d’avoir peu de charges.

 

L’obsolescence des immeubles est-elle l’unique problématique ? 

Stéphane Hirschenhaut : Non : il n’y a presque pas de bureaux à vendre en Île-de-France ! Un nouveau marché doit être lancé pour permettre aux sociétés qui le souhaitent d’acquérir des plateaux de bureaux rénovés dans des immeubles basse consommation, avec des espaces adaptés. La demande est extrêmement forte à Paris et en région parisienne. D’ailleurs, cette pénurie d’actifs concerne également le secteur du logement, et les jeunes actifs en subissent les conséquences. Le ticket d’entrée est bien trop élevé pour un premier achat, si bien que beaucoup d’entre eux sont obligés de se loger en dehors de Paris. En somme, le parc immobilier situé à Paris et en région parisienne a besoin de rénovations ou de constructions neuves très importantes pour faire face au défi énergétique qui nous attend.

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