Le cabinet de conseil indépendant en immobilier Angeris propose des offres de services immobiliers à forte valeur ajoutée, que ce soit pour des clients institutionnels, des utilisateurs du secteur public ou privé, ou des fonds d’investissements. Benoît Monroche, fondateur et président d’Angeris, évoque dans cette interview les enjeux qui gravitent à ce jour autour du marché de l’immobilier d’entreprise.

 

Quels sont les domaines d’intervention d’Angeris ?

Angeris est une société de conseil qui développe des offres de services organisées en trois départements complémentaires. Notre activité de conseil répond à toutes les problématiques que peuvent rencontrer nos clients. Le premier volet de cette offre est axé sur la stratégie immobilière, qui va de l’analyse de marché à l’analyse de la valeur jusqu’à l’accompagnement à l’investissement. Depuis 2014, nous avons accompagné nos clients pour un montant de plus de 3,5 milliards d’euros d’investissement. Notre deuxième pôle d’activité s’articule autour du management de projets. Nous accompagnons nos clients dans la réalisation de leurs opérations immobilières depuis l’acquisition jusqu’au suivi des travaux de construction, les aménagements, la prise de livraison. Enfin la troisième activité que nous développons depuis maintenant deux ans, est l’asset management. Nous gérons les structures porteuses d’actifs immobiliers pour le compte d’investisseurs institutionnels. À ce jour, nous gérons plus de 200 millions d’euros d’actifs pour le compte de nos clients.

 

Quels sont, plus précisément, les enjeux de l’immobiler d’entreprise à ce jour ? 

Pour les entreprises, l’immobilier représente le deuxième poste de dépense le plus important, notamment en raison du coût des loyers des locaux. Or aujourd’hui, la crise sanitaire impacte fortement les entreprises en raison de la baisse d’activité et puisqu’elles n’utilisent plus de manière efficiente leurs locaux il va falloir imaginer de nouveaux usages, de nouvelles organisations du travail et probablement développer de nouvelles offres de services.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’impact de cette crise sanitaire sur le marché immobilier d’entreprise ?

Le premier impact de la crise du Covid pour nos clients investisseurs a été les difficultés financières rencontrées par leurs locataires. D’une façon générale, nos clients se sont attachés à accompagner leurs locataires en prenant en compte leurs difficultés au cas par cas et en adaptant quand nécessaire leurs conditions de règlement.

Le second impact viendra dans un deuxième temps et portera sur le questionnement sur le futur de leur activité. Par exemple sur le marché de l’hôtellerie, il y a une vraie interrogation quant aux impacts liés au tourisme d’affaire, De même, il y a une amplification de l’utilisation des bureaux en coworking et donc, à terme, une réduction des surfaces potentielle pour les principaux utilisateurs. En somme, de nombreux enjeux gravitent à ce jour autour du marché de l’immobilier d’entreprise. Nous arrivons à une phase de redéveloppement de l’activité puisque de nombreuses entreprises vont procéder dans les prochaines semaines et prochains mois à des modifications de leur stratégie d’occupation des mètres carrés.

 

Quel est l’impact de la transformation digitale sur l’immobilier ?

Le marché immobilier s’adapte à la transformation digitale et aux nouveaux besoins sur la performance des bâtiments en matière d’intégration des technologies du numérique, le développement de référentiels et d’exigences associés à ces technologies dont le développement suit un rythme accéleré. Depuis quelques années de nouveaux concepts apparaissent comme par exemple le coworking qui est désormais possible grâce aux nouveaux outils digitaux. Nous travaillons sur ces concepts depuis plus de cinq ans dans le cadre des missions que nous réalisons pour nos clients.

 

Autre impact : celui lié à l’urgence climatique. Quel est-il sur le marché de l’immobilier d’entreprise ?

Aujourd’hui, il n’est plus possible d’étendre de manière exponentielle les surfaces construites dans les agglomérations. Nous devons désormais réutiliser ce qui a été construit pour le transformer, ou bien le démolir pour le reconstruire. Il s’agit maintenant de se réinventer à partir des surfaces construites plutôt que de vouloir étendre les constructions. La profession est dans l’obligation de tenir compte des problématiques environnementales et des enjeux énergétiques, portées par l’évolution des réglementations et notamment le décret tertiaire.

 

Quelles réponses Angeris apporte aux investisseurs institutionnels et aux grands utilisateurs d’immobilier d’entreprise ? 

La première réponse c’est l’expérience et l’expertise immobilière sans oublier notre agilité notre propension à apporter de la créativité et de l’innovation. Depuis maintenant près de quinze ans nos équipes travaillent sur des projets d’acquisition et d’aménagement de sièges sociaux, nous avons à ce sujet travaillé avec huit sociétés du CAC 40 autour de investissements et leurs aménagements. Nous intervenons sur des montages de projets innovants de manière à accélérer à la fois la conception mais aussi le financement des opérations de nos nombreux clients.