L’élite sans l’élitisme : un club privé et inclusif

Le désir d’élévation sociale est, en soi, tout à fait sain, et l’investissement financier a fait ses preuves en la matière. Ce qui importe avant tout, c’est de procéder rationnellement, de savoir s’inscrire dans le temps, d’avoir accès à des ressources précieuses qui inspirent et qui cadrent les objectifs. Rien de tel, alors, qu’un club d’investisseurs où circulent l’énergie et les informations. Mais on pourrait déplorer que l’accès à ces clubs soit ordinairement réservé à une élite. Comme s’il fallait être au sommet déjà, pour pouvoir s’élever encore.

Offrir l’excellence à qui la mérite

C’est un paradoxe et, aux yeux de Delroy Garraway, fondateur d’Attitude Legacy, presque un scandale : « J’ai ouvert l’aristocratie ! ». Il faut pourtant se l’avouer : on ne performe pas par hasard. Si chacun doit pouvoir construire sa propre excellence, cela suppose un environnement favorable, et c’est précisément la raison d’être d’Attitude Legacy. Delroy a su composer un écosystème viable en s’assurant d’une double solidité : celle de partenaires triés sur le volet, mais aussi celle de ses membres. C’est l’état d’esprit qui fait la différence, le mindset.

 

Alors, oui, il va falloir travailler. Apprendre, mais aussi travailler sur soi comme on modèle une matière. Une matière qui résiste. Attitude Legacy, portée par un fort souci communautaire, a mis en place un système simplifié d’accès à l’information qui rapproche ses membres. Et c’est, étrangement, la diversité qui fait l’identité d’un groupe où se retrouvent toutes sortes de profils, du chef d’entreprise au sportif de haut niveau, en passant par des artistes, des artisans, des cadres, du personnel politique, etc., venus chercher ensemble les clés de la réussite. Une conviction forte conditionne le projet, et Delroy n’en démord pas : « Les 5 % les plus riches ont eu accès à de l’information qu’ils ont appliquée ». La privatisation du club en garantit la maîtrise, l’esprit de groupe et la qualité des messages qui y circulent. Si l’investissement gagnant est la finalité, la formation sera ici le moyen.

L’expérience d’un homme au service du collectif

Les projets à succès sont des signatures. Il se comprennent véritablement à la condition de saisir qui les fondent et pourquoi. Delroy Garraway a connu cette enfance terrible, romanesque, et qui semblait devoir l’enfermer dans la délinquance et la misère. Une mère emprisonnée, un père alcoolique parti bien loin du foyer, le très jeune homme vit alors de débrouille aux côtés de ses deux frères. Inutile de livrer ici la somme des moyens mis en œuvre pour survivre.

Ce qu’il y a de certain, c’est que ses expériences se sont converties en une mentalité à toute épreuve, un rapport à l’ambition et au savoir qui éclaireront la suite de son existence. Et qui expliquent bonne part de sa réussite professionnelle. Il a d’ailleurs tout photographié de son parcours, très tôt persuadé d’être promis aux lumières de la réussite.

Sur Instagram, Delroy donne à voir un peu de sa vie, lui qui est par ailleurs si discret. « Les gens veulent voir ce qu’ils veulent avoir ». Est-ce du cynisme de la part de celui qui vante l’investissement intellectuel et l’humilité pour réussir ? A bien y regarder, chaque image est accompagnée d’une réflexion qui rappelle combien comptent, par exemple, le travail sur soi ou le sens de l’effort. Car il y a enjeu : « Soyons la génération de l’éveil et de la conscience », clame celui qui aime à dire que « l’avis des gens reflète la vie des gens. »
Une main, mystérieuse, cache souvent le bas de son visage. Si le regard est miroir de l’âme, Delroy y convoque ses visiteurs en donnant à lire cette détermination qui se veut contagieuse.