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« La diversité est au cœur de notre stratégie » avec Baker McKenzie

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Le cabinet Baker McKenzie a fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une priorité de sa politique de ressources humaines. Avec trois femmes sur cinq associées, son département de droit fiscal est l’un des plus féminisés, mais aussi l’un des plus performants de France.

L’analyse d’Eric Lasry, managing partner de Baker McKenzie et Véronique Millischer, associée et responsable du département fiscal.

 

Quelle est la politique du cabinet en termes d’égalité professionnelle femmes-hommes ?

E.L. : Baker McKenzie est le premier cabinet d’avocats international à avoir nommé à sa tête une femme, Christine Lagarde, en 1999. Quinze ans plus tôt, c’est une autre femme, Monique Nion, qui dirigeait le cabinet de Paris. La diversité est depuis longtemps au cœur de notre stratégie et aujourd’hui, 35 % de nos associés en France sont des femmes, contre 20 % en moyenne dans les autres cabinets. Nous sommes résolus à poursuivre nos efforts vers la parité. Au niveau mondial, le cabinet s’est fixé l’objectif de « 40:40:20 » visant à ce que tous les postes à responsabilité soient occupés, d’ici 2025, par 40 % d’hommes, 40 % de femmes, laissant une part flexible de 20 %.

 

Comment expliquez-vous les performances de votre département de droit fiscal ?

V.M. : Lorsque j’ai rejoint le cabinet en tant que jeune associée, j’ai pu constater que la progression dépendait réellement du mérite de chacun et que le sexe ou l’âge n’entraient pas en ligne de compte. Donner la possibilité de gravir les échelons de cette façon nous a permis d’attirer et de promouvoir les meilleurs, et de décrocher les dossiers les plus intéressants. C’est un cercle vertueux. Au sein du département fiscal, le fait de compter trois femmes parmi les cinq associés est très important : elles sont autant de modèles capables d’inspirer leurs consœurs, de leur donner envie de se projeter dans ce type de rôles.

 

Les cabinets ont parfois du mal à retenir les avocates. Comment relevez-vous ce défi ?

E.L. : Trop d’avocates talentueuses quittent la profession au bout d’une dizaine d’années. Pour y remédier, nous veillons notamment à ce qu’elles puissent conserver la maîtrise de leur temps. De ce point de vue, la crise sanitaire a été un accélérateur et la mise en place du télétravail nous permettra d’offrir davantage de flexibilité. Mais cela ne peut fonctionner que si nous sommes alignés avec nos clients sur ces sujets. Ainsi, avec le groupe L’Oréal, nous avons signé une charte de collaboration en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Tout cela va dans le bon sens, d’autant que cet équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle est une aspiration partagée aussi bien par les femmes que par les hommes.

 

Et de quelle façon aidez-vous les femmes à progresser ?

V.M. : Les femmes n’osent pas toujours se mettre en avant et réclamer la promotion qu’elles méritent. Le cabinet a mis en place des programmes de leadership individualisés. Nommés “LIFT” ou “RISE” en fonction du niveau d’expérience des personnes concernées, ils consistent à identifier les talents féminins et à les accompagner, grâce à du mentorat. Les rémunérations, elles, reposent toujours sur des critères objectifs indépendamment de toute autre considération afin de gommer les écarts entre les sexes trop souvent constatés dans la profession. Et tous les efforts du cabinet en faveur de la diversité sont mesurés au moyen d’outils de reporting permettant de connaître le temps passé auprès des clients par fonction ou par genre. C’est la meilleure façon de progresser.

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