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FRN INGÉNIERIE : l’innovation au service de la surveillance des marchés financiers

FRN INGÉNIERIEFRN Ingénierie

Auteur de nombreux essais et intervenant dans plusieurs écoles de l’enseignement supérieur, Patrick Herter est le fondateur de l’une des plus anciennes Fintech françaises. La société FRN est à l’origine d’un robo-advisor conçu en 2005, d’un service novateur de surveillance de fonds lancé en 2007 puis primée en 2008 par la presse spécialisée. Dernièrement, la nouvelle société de Patrick Herter, FRN Ingénierie, s’illustre en lançant un nouveau service innovant de surveillance de marchés et d’alertes. Son nom ? ASTRABAZ.

 

Après de longues années à exercer dans ce domaine d’activité, pouvez-vous nous expliquer comment est né votre intérêt pour la finance et la technologie ?

Tout d’abord pour évoquer la finance, je peux dire que j’y suis né. Mon père était en effet un professionnel reconnu, directeur de gestion dans les années 70, et fondateur d’établissements financiers dans les années 80. J’ai donc grandi dans cet environnement, familier, dès le plus jeune âge.

J’ai vite compris que la finance impactait tous les sujets, positivement ou négativement.

En ce qui concerne la technologie, je peux dire que je n’en ai pas la religion. Elle n’a jamais été une fin en soi. C’est juste un moyen qui permet de concevoir, autant que possible, des services correspondant aux besoins ; répondant, par exemple, à mon regard sur la finance de marchés. 

 

Vous évoquez votre regard sur les marchés financiers. Justement, quel est-il ?

Dès le début des années 90 — alors que la finance de marché avait déjà changé d’ère avec ses décloisonnements règlementaires, la banalisation de l’usage des mathématiques, et les révolutions technologiques — j’ai constaté que les professionnels n’avaient peut-être pas tous pris la mesure de sa mutation radicale, en particulier en France.

Les marchés d’investisseurs, d’analystes, nourris de macro et microéconomie, devenaient des marchés de spéculateurs, de tendances, de flux et de reflux.

Cela a d’ailleurs entraîné plusieurs conséquences : pour les marchés, plus de volatilité, plus de convergence, plus de complexité, plus de virtualité et moins de réalité pour justifier les cours ; pour les professionnels, la nécessité d’apporter plus de flexibilité à leur gestion, à leurs conseils, et plus de précocité à leurs décisions, même inscrites dans le temps long. Il fallait apporter des solutions de services pour répondre aux mutations.

 

Plus précisément, pouvez-vous décrire les différentes innovations que propose le service ASTRABAZ ?

ASTRABAZ répond à un paradoxe des marchés financiers. Complexes dans leur fonctionnement, les marchés sont binaires dans leur résultat, à la hausse ou à la baisse.

Au lieu d’analyser les marchés dans leur complexité, ASTRABAZ les surveille à partir de leur binarité. Cela change tout et rend possible l’écoute des bruits faibles, le repérage de leur convergence éventuelle, la précocité des détections de rupture, la simplicité des alertes, la rapidité des informations qualifiées, la surveillance instantanée de l’élément isolé comme du groupe auquel il appartient, du plus petit au plus grand, sur tout marché.

Cela change radicalement la perception que l’on a des marchés, de leur usage, en ouvrant la perspective de pouvoir traiter les marchés sans emprise psychologique, dans la maîtrise de leurs risques, et de s’affranchir des marchés de chocs pour mettre en œuvre une gestion plus harmonieuse, plus efficace. La performance devient une incidence de la maîtrise du risque, et non plus le prix du risque. Pour l’épargnant, le placement dans la durée, c’est bien ; la maîtrise du risque en continu, c’est indispensable !

 

Vous lancez ASTRABAZ de longues années après le lancement de votre activité. Pourquoi le faire maintenant ?

Il faut savoir que plusieurs étapes ont été nécessaires. L’innovation n’est pas une sinécure. Il a fallu travailler longtemps, s’adapter aux capacités de la technologie, faire preuve de ténacité, surmonter bien des difficultés avant d’aboutir à ASTRABAZ.

Il faut comprendre que l’innovation technologique va moins vite à se réaliser que l’esprit à trouver des solutions conceptuelles. Par ailleurs, l’environnement financier, agile à l’usage, est fondamentalement conservateur. Si la digitalisation y est aujourd’hui omniprésente, les solutions réellement innovantes, disruptives et dérangeantes par nature, y sont beaucoup plus rares. Au milieu des années 2000, les innovations que je portais ont intrigué, d’abord séduit, puis inquiété l’ordre établi.

 

Ce secteur « agile mais conservateur » que vous décrivez est-il désormais plus ouvert aux innovations ?

L’époque a changé, les Fintechs sont devenues « à la mode ». En 2021, l’innovation devient incontournable, les enjeux planétaires sont immenses, et la finance ne peut s’y soustraire. Pour lancer ASTRABAZ, il fallait que tout se mette en place. Aujourd’hui, c’est le cas !

Avec ASTRABAZ, nous sommes en mesure d’effectuer une surveillance permanente à travers des signaux d’alerte précoces qui aident les professionnels à gérer au mieux leur activité en ayant une vraie longueur d’avance.

 

Concernant ce nouveau service, comment comptez-vous le déployer ? L’objectif est-il aussi de s’adresser à des marchés à l’étranger ?

À ce jour, ASTRABAZ surveille les fonds, les ETF. L’an prochain, nous lancerons un service sur les titres vifs. Tout actif coté peut être surveillé par nos systèmes. Nous n’avons donc pas de frontières ni de limites. Pour autant, il s’agit d’avancer avec rigueur et tout en maîtrise.

Je suis Français et ma famille paternelle est originaire des États-Unis. Il y a une certaine logique à commencer en France, en Europe et à se déployer à l’international, aussi rapidement que possible, mais sans précipitation.

 

*Dernier ouvrage de Patrick Herter : « Éloge de la finance » (2021) publié aux éditions « Fauves ».

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