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La pénurie de main-d’œuvre se ressent dans de nombreux secteurs depuis plusieurs mois. Les difficultés de recrutement pénalisent les entreprises dans le BTP, la restauration et l’hôtellerie, ainsi que les acteurs privés des services de la santé et de l’action sociale.
Selon l’analyse de certains observateurs, ceci s’explique en grande partie à l’inadéquation entre les compétences recherchées par les employeurs et celles des candidats, mais aussi aux exigences formulées par les deux parties.
Des études ont en effet montré que les recruteurs dans les secteurs où le marché de l’emploi est sous-tension imposent un niveau d’exigences élevé. De leur côté, les demandeurs d’emploi réclament des rémunérations motivantes et des conditions de travail stimulantes.
Les conditions de travail difficiles découragent les demandeurs d’emploi
Les difficultés de recrutement concernent notamment les postes soumis à des conditions de travail contraignantes.
Très peu de demandeurs d’emploi acceptent de travailler la nuit ou à des horaires décalés, ou encore d’occuper des postes impliquant des contraintes physiques, comme le port de charges lourdes ou la manipulation de produits toxiques, ou encore de travailler toute la journée dans un environnement bruyant.
D’autant plus que les salaires proposés aux travailleurs qui assument les tâches pénibles sont souvent modestes.
Durcissement des critères de recrutement
Si l’inadéquation entre l’offre et la demande est souvent évoquée comme étant la raison principale des difficultés d’embauche, les analystes ont pointé du doigt le durcissement des critères de recrutement par les entreprises.
Les employeurs se soucient assez peu du bien-être au travail de leurs collaborateurs alors qu’ils exigent de fortes performances de leur part.
Bon nombre d’entreprises qui peinent à recruter du personnel devraient ainsi améliorer le processus de recrutement et les conditions de travail, et ajuster les salaires afin d’inciter les demandeurs d’emploi à postuler.
Une étude récente a révélé que les recruteurs recherchent plusieurs compétences chez les candidats, mais ils trouvent rarement des profils qui correspondent à leurs attentes.
Dans la liste de ces critères figure en premier lieu la motivation. Dans certains secteurs, le déséquilibre entre l’offre et la demande avantage les candidats et un grand nombre d’entre eux ne font pas preuve d’une bonne motivation au cours du processus de recrutement. Outre cela, la fiabilité est aussi très recherchée par les employeurs.
La capacité à travailler en mode collaboratif et à communiquer fait également partie des compétences requises, mais qui manquent aux candidats.
Les entreprises demandent aux futurs collaborateurs d’être plus flexibles :
- sortir de leurs sphères de compétences ;
- utiliser davantage des outils dédiés au travail collaboratif ;
- être capable de communiquer aisément aussi bien en interne qu’à l’extérieur de la société.
Il va sans dire que les compétences techniques et expertise liées à un métier figurent parmi les critères d’embauche.
Néanmoins, selon les constats, la tendance évolue et certains recruteurs préfèrent miser sur le potentiel ou les qualités personnelles des candidats plutôt que sur leurs compétences techniques.
Les candidats devront également être à l’aise avec les outils informatiques et disposer d’une bonne capacité rédactionnelle (sans faute de syntaxe et d’orthographe), et ce, pour la plupart des postes à pourvoir.
Enfin, les recruteurs recherchent des profils possédant une expertise en gestion de projet et dotés d’un esprit critique. Ils déplorent l’absence de ces deux qualités chez la plupart des postulants.
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