Start-up spin out du CNRS portée par une équipe d’ingénieurs et de docteurs dans des domaines tels que l’électronique, la chimie et l’électrochimie, BeFC a développé une alternative éco-conçue aux piles miniatures alcalines et lithium.
Jeune start-up prête à s’atteler au défi du développement durable dans le secteur de l’électronique, BeFC a conçu une solution énergétique du futur, un dispositif miniature à l’impact environnemental minimal, recyclable ou compostable, utilisant les enzymes et un système de biocatalyse pour produire de l’électricité. Activée au contact d’une goutte d’eau, de sueur, de salive, de sang ou encore d’urine, la biopile est composée de papiers carbone et cellulose, issus de forêts renouvelables labellisées PEFC et FSC. Naturelle, sans plastique ni métaux rares, cette pile écologique offre une durée d’alimentation électrique idéale pour des périodes courtes, à un prix accessible. « Notre papier fait la différence. C’est un support durable, compatible avec de nombreux appareils connectés, et surtout sans risque écologique. Alors qu’on estime à 15 milliards le nombre de piles primaires éliminées chaque année, et que 97 % des piles miniatures finissent à la décharge ou sont incinérées, les piles à biocarburant BeFC constituent une source d’énergie compostable qui contribue à la protection de l’environnement. En réduisant la complexité d’élimination de ces déchets, nous diminuons les coûts de recyclage et d’élimination, et minimisons ainsi notre impact global sur la planète », explique Dr. Jules Hammond, co-fondateur et CEO de la start-up.
Une utilisation au-delà du secteur médical
BeFC se concentre pour l’instant majoritairement sur les domaines de la santé, au vu de l’aspect même de sa biopile taillée pour de nombreux objets à usage unique ou limité, à faible puissance électrique, en remplacement des piles boutons dans certains dispositifs médicaux. Forte d’un solide ensemble de brevets et d’un portefeuille de propriété intellectuelle, et d’une approche pragmatique, la technologie BeFC s’emploie alors à mettre au point la prochaine génération de solutions électroniques : véritable pionnière dans le monde de la deeptech, l’équipe de chercheurs de talent de la startup grenobloise cible les soins de santé en passe de devenir de plus en plus numériques et connectés. Mesure de la glycémie, de la température ou diagnostiques médicaux digitaux, l’électronique BeFC offre une vaste solution énergétique biocompatible et compostable aussi bien à la surveillance à distance des patients qu’au contrôle de la chaîne du froid pour la pharmaceutique ou des déchets hospitaliers. Au-delà du secteur médical, les dispositifs portables de santé et fitness nécessitant des patchs de capteurs numériques capables de suivre des paramètres tels que la température, l’humidité, le pH et le mouvement sont également concernés. Enfin, l’industrie de la logistique qui requiert traçabilité et transparence peut également bénéficier de la technologie BeFC pour des traceurs, contribuant ainsi à réduire les dommages et pertes de colis et à offrir une meilleure sécurité d’approvisionnement au secteur industriel.
Transformer le glucose et l’oxygène en électricité constitue à la fois une idée révolutionnaire dans le monde des nouvelles technologies, et un retour logique et sain vers une vision biotechnologique tournée vers l’humain. BeFC tire parti de la technologie que le corps humain possède déjà, avec sa biopile prête à l’emploi activée par tous types de fluides, et s’est engagée à remplir sa mission : fournir une microélectronique à faible coût et à faible impact environnemental pour la prochaine génération de produits intelligents et durables.
