Grâce à une infrastructure fondée sur la tokenisation de fonds monétaires, Spiko permet aux entreprises de faire fructifier leurs liquidités sans les immobiliser. Un modèle qui séduit déjà : la fintech vient de boucler une levée de fonds de 18,5 millions d’euros.
Alors que plus de 20 000 milliards d’euros dorment sur les comptes bancaires des entreprises et des particuliers en Europe, Spiko entend bousculer les mentalités en prouvant qu’il est possible de générer un rendement quotidien sans compromettre la liquidité. Fondée par Antoine Michon et Paul-Adrien Hyppolite, deux anciens hauts fonctionnaires passés respectivement par Bercy et le cabinet de la ministre de la Transformation publique, la start-up veut se positionner comme une nouvelle référence de la gestion de trésorerie en Europe.
« Beaucoup pensent, à tort, qu’il faut bloquer ses fonds ou prendre des risques pour obtenir du rendement. C’est faux, les directions financières des grandes entreprises et les institutions le savent bien. Avec Spiko, nous rendons ce savoir-faire accessible à tous. », promet Paul-Adrien Hyppolite.
En démocratisant l’accès aux fonds monétaires via des produits tokenisés, Spiko permet à chacun, et particulièrement les petites et moyennes entreprises (PME), de bénéficier d’intérêts versés quotidiennement, sans intermédiaires, et à moindre coût. L’infrastructure repose sur des actifs sous-jacents réputés sûrs et liquides, comme des bons du Trésor français ou américains, adossés à des garanties souveraines. La tokenisation ne se limite pas à l’investissement puisqu’elle gère également les souscriptions et rachats via stablecoins, avec une flexibilité entre crypto et monnaie fiat.
Moins d’un an après son lancement, la jeune pousse FinTech enregistre plus de 800 millions d’euros de flux traités, ses produits totalisent plus de 300 millions d’euros d’encours, pour près de 1 000 entreprises clientes. Depuis janvier dernier, l’encours progresse de 20 % par mois, une dynamique qui devrait permettre à la start-up de franchir prochainement le milliard d’euros sous gestion. Cette traction rapide s’explique par la simplicité d’usage de la plateforme et grâce à des collaborations avec des partenaires reconnus de la finance B2B à l’instar de Fygr et Memo Bank.
Un tour stratégique à hauteur de 18,5 millions d’euros
Pour poursuivre son expansion sur le marché européen, Spiko annonce une levée de fonds de 18,5 millions d’euros en série A. Le tour est mené par Index Ventures, avec la participation de White Star Capital, Frst, Rerail, Blockwall et Bpifrance via son fonds Digital Venture. Plusieurs figures du secteur y participent également, à l’instar de Nikolay Storonsky (Revolut) ou encore Lionel Assant (Blackstone).
Avec ce nouveau financement, la jeune pousse compte accélérer sa stratégie de go-to-market, en renforçant ses équipes commerciales, marketing et produit. Elle veut également élargir ses cas d’usage, en intégrant de nouveaux segments d’investissement et de nouveaux partenaires.
« À terme, notre ambition est de permettre à chacun de percevoir des intérêts en temps réel sur son argent, quelle que soit la devise, et quel que soit le montant de son épargne ou de sa trésorerie. Nous voulons démocratiser cet accès à l’échelle de toute l’Europe – et, peut-être un jour, bien au-delà. », justifie Paul-Adrien Hyppolite.
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