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Harley-Davidson Entre Dans L’Ère Électrique Avec La LiveWire

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Après plus de cinq années de développement Harley-Davidson introduit la LiveWire, première moto électrique de la marque légendaire et plus que centenaire, pour écrire un nouveau chapitre dans l’histoire d’une icône culturelle américaine qui colle à la peau du monde.

William Harley et Arthur Davidson, tous deux à peine la vingtaine, ont démarré en 1903, à Milwaukee dans le Wisconsin, la construction de bicyclettes motorisées, ce qui est devenu la marque légendaire Harley-Davidson (H-D).

Ce mois-ci, 13 concessionnaires de Harley-Davidson triés sur le volet vont recevoir les toutes premières LiveWire pour le marché français. La LiveWire s’arme d’un moteur électrique qui produit 105 ch avec un poids de route de 249 kg donnant une autonomie estimée de 158 km, rechargeable à 80% en 40 minutes. La stratégie de Harley est de développer une panoplie de deux roues électriques en commençant avec cette moto prestigieuse haut de gamme en passant par les scooters pour les enfants et bientôt les bicyclettes électriques.

Peter Fonda, Arnold Schwarzenegger et surtout (pour nous…) Malcolm Forbes – ont leur image liée à celle d’une Harley, d’une façon ou d’une autre. Ces machines ont traversé le siècle dernier étape par étape : la première guerre, plus de 30 000 pièces envoyées avec les GIs pour s’engager dans le conflit ; et puis encore lors du deuxième conflit, envoyées par les alliés jusqu’en URSS, elles sont entrées dans le combat ; au cinéma, en musique et dans les séries cultes : Peter Fonda, Jack Nickolson, Mickey Rourke, et bien sûr notre BB nationale et sa collaboration avec Serge Gainsbourg pour son 45 tours fin 1967.

H-D est encore aujourd’hui la première marque des grosses cylindrées aux USA. Le symbole d’une classe rebelle mais aussi emblème du mouvement contre-culturel des années 1960. L’écrivain ‘Gonzo’, Hunter S. Thompson, a immortalisé ce lien entre les Hells Angels MC et les Harley-Davidson dans son oeuvre de 1967 racontant l’année qu’il a passée au sein du Motorcycle Club (MC) à rouler et à vivre parmi eux. Il a intégré la vie intime du MC, les expériences, la route, les manies et les règles. Le film ‘Easy Rider’ sorti il y a tout juste 50 ans, avec Peter Fonda, Dennis Hopper et Jack Nicholson, c’est le chant de sirènes de cette contre-culture.

Fonda, qui a disparu cet été à 79 ans, avait participé à la promotion de la LiveWire dès 2014 en montant sur un des prototypes. Le même a servi dans un des films de la série des ‘Avengers’ sorti en 2015 : ‘L’Ère d’Ultron’ monté par la ‘Veuve noire’, alias Natasha Romanoff, interprété par Scarlett Johansson.

Malcolm Forbes était grand collectionneur des Harley. Il en avait plusieurs dont un grand nombre qu’il gardait dans sa propriété normande, le Château de Balleroy. On le voit au guidon avec Elizabeth Taylor comme passagère, sur la ‘Purple Passion’, la Harley dont il lui a fait cadeau.

Arnold Schwarzenegger sur un Fat Boy dans ‘Terminator II’ de 1990 est une image forte de cette machine qui occupe une place dans la civilisation américaine. Cette même moto réside depuis 2014 au cœur du musée Harley-Davidson à Milwaukee.

Pierre Pankotay, auteur de l’ouvrage en deux tomes ‘Bikers MC’, catalogue les ‘chapters’ du Motorcycle Club en France. Grand reporter photographe et motard, il s’est introduit dans les quartiers généraux des bikers en développant des rapports de confiance avec ce milieu. Comme un sacerdoce, l’entrée au MC pour les postulants consiste à se soumettre à une sorte de mise à l’épreuve. Il y a une hiérarchie de rang à laquelle tous les membres sont strictement tenus. C’est une façon de vivre.

H-D se jette à fond dans ce projet, 100% investi dans l’avenir du moteur électrique et des motos de ce type. Le plus grand constructeur de motos aux États-unis, c’est le premier des piliers du secteur à sortir un modèle 100% électrique : aucun des autres grands constructeurs, ni japonais, ni allemands et non plus italiens, n’ont une moto électrique sur le marché.

Comment relever le défi de faire survivre la légende à travers cette transition vers un futur électrique ? Les Harley et leur bruitage de moteur – “Po-tato-Po-tato” – reconnaissable de tous, vont-t-elles rimer à quelque chose avec le moteur électrique silencieux ? Lors des essais organisés par l’usine depuis plusieurs années, la réaction globale de la presse spécialisée et du public a été favorable. Plus que le silence d’un courant électrique mais moins que le bi-cylindre traditionnel, la LiveWire produit un bruit mécanique distinct.

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Les membres des MC français, interviewés par P. Pankotay, ne sont pas de la partie, du moins pour l’instant. En ‘voulant être en marge de la société’ comme le dit José, président du chapitre les ‘Rats d’égouts MC’, la Harley est l’ustensile pour vivre ‘une vie de rebelle’.

Plus qu’un emblème, c’est également un état d’esprit. “La notion de liberté, c’est rouler,” d’après Romain, Vice-Président des ‘Niglo’, avec plus de 1 000 membres dans six pays (France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Allemagne et Italie), dont l’obligation est de rouler exclusivement en Harley.

Comme le demande Pierre Pankotay : “Quid des générations à venir de bikers de l’ère électrique ?”

 

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