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IBM : De Nouvelles Technologies Pour Visualiser Le Monde En 2022

Photo : Wikimedia

La semaine dernière, IBM a présenté cinq technologies qui auraient « le potentiel de changer la façon dont les gens vont travailler, vivre et interagir durant ces cinq prochaines années ».

IBM a baptisé cette vision « 5 in 5 ». Les technologies qui sont envisagées, et parfois déjà développées, ont toutes en commun l’amélioration de notre capacité à visualiser le monde : du micro à la macro.

Voici comment IBM prédit notre avenir.

 

1- Diagnostiquer la maladie à partir de ce que les gens transmettent.

Les troubles mentaux et physiques, avec une base neurophysiologique comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, affectent souvent les zones du langage dans le cerveau. IBM utilise une machine d’apprentissage automatique de la parole et du texte sur des personnes atteintes de ces troubles afin d’identifier des modèles pour les diagnostiquer. IBM a ainsi l’espoir que ces diagnostiques pourront aider à la détection de ces troubles. IBM envisage un avenir où les systèmes de détection de la parole des smartphones pourront identifier précocement une maladie en développement ou même fournir aux médecins un outil de suivi de l’efficacité des traitements en cours.

 

2- Rendre visibles les parties invisibles du spectre électromagnétique grâce à l’hyperimagerie. 

IBM développe une plateforme d’hyperimagerie abordable qui combinerait les informations d’un spectre électromagnétique en les traduisant en longueurs d’ondes qui seraient visibles à l’œil nu. L’information provenant des spectres des ondes radio, des micro-ondes, des infrarouges et des rayons X pourrait ainsi devenir visible. IBM présente ses applications comme « une option dans une voiture » qui permettrait au conducteur de mieux voir le verglas sur la route, de distinguer son chemin à travers le brouillard et la pluie, ou comme une application qui fonctionnerait avec la caméra de votre smartphone et vous donnerait la valeur nutritive de la nourriture qui se trouve dans votre assiette.

 

3- Analyser des données de masse pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Imaginons des algorithmes d’apprentissage mécanique qui transformeraient en informations exploitables les dizaines d’exabytes (1 exabyte = 1 milliard de gigaoctets) de données produites chaque mois par les objets connectés, les ordinateurs portables, les téléphones, les capteurs à distance, les satellites et plus encore.

IBM nomme cela le macroscope et l’envisage comme un système qui pourrait agréger, organiser et analyser de vastes quantités de données qui amélioreront notre compréhension des écosystèmes planétaires. Il a mis en action une première version de son macroscope – en partenariat avec Gallo Winery (producteur de vin en Californie) – pour intégrer « l’irrigation, le sol et les données météorologiques avec des images satellites et d’autres données de capteurs afin de prédire l’irrigation nécessaire pour produire un rendement optimal et de qualité du raisin ».

 

4- Détecter une maladie à un niveau nanométrique avec la technologie sur puce.

Les biopsies liquides détectent les marqueurs biologiques de la maladie et notamment ceux des maladies des fluides corporels. IBM travaille sur une technologie de biopsie liquide sur puce de silicium qui peut être aisément contenue dans un appareil portatif. Cette technologie est capable de déceler des biomarqueurs d’une taille nanométrique, qui sont précieux pour la détection précoce de maladies comme le cancer ou Parkinson.

Elle peut également être utilisée pour déterminer si une personne est contagieuse ou non : ce qui pourrait faire économiser des millions d’euros aux entreprises et aux états si les personnes atteintes de maladies transmissibles savent qu’elles doivent rester chez elles au lieu d’aller travailler et transmettre leurs maladies à leurs collègues.

 

5- Capter et analyser les données à la vitesse de la lumière pour détecter et signaler les pollutions

IBM développe une technologie photonique au silicium qui permet le transfert de données à la vitesse de la lumière. La technologie est conçue pour être déployée sur un réseau sans fil afin de détecter et signaler les fuites de polluants tels que le gaz méthane provenant notamment des gazoducs.

Cette technologie permettrait de réduire à quelques minutes le temps nécessaire pour identifier une fuite, ce qui prend parfois plusieurs semaines.

Les données recueillies pourraient aussi être combinées ensuite avec d’autres infos transmises par satellite comme les données du vent en temps réel. Les résultats permettraient d’établir des modèles complexes sur la façon dont les polluants se déplacent dans l’atmosphère et pourraient être utilisés pour détecter des fuites pour les polluants non surveillés.

 

Il est toujours intéressant de suivre les prévisions d’IBM à propos de la technologie future. Si l’on regarde ce qu’a déjà réalisé IBM par le passé (les disquettes, les disques durs, les bases de données relationnelles et SQL (Structured Query Language), Fortran, DRAM – Dynamic Random Access Memory -, la machine virtuelle, le distributeur automatique de billets, les cartes à bande magnétique et le code barre universel…), tout cela prouve ses capacités à innover et la justesse de ses prévisions.

Cela explique les nombreux prix et médailles que les employés d’IBM ont reçus: cinq prix Nobel, six prix Turing, dix médailles nationales de la technologie et cinq médailles nationales de la science.

L’entreprise IBM a, par le passé, toujours su regarder en avant, penser grand et atteindre les objectifs qu’elle s’était fixés. Si son avenir est comme son passé, le « 5 in 5 » d’IBM sera bien plus que de simples idées en l’air.

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