logo_blanc
Rechercher

Castro Contre Capitalisme – Qui A Remporté Le Match ?

Crédit Photo : David Hume Kennerly/Getty Images

A peine connue la mort de Fidel Castro, Pierre Laurent, le secrétaire national du parti communiste, a vanté celui qui « toute sa vie a combattu l’impérialisme américain ». Jean-Luc Mélenchon, pour sa part, s’est précipité à l’ambassade de Cuba, pour pleurer le disparu. L’un et l’autre n’ont visiblement pas pris connaissance des conclusions de Human Rights Watch qui sont sans ambiguïté :

capture-decran-2016-11-26-a-14-09-08

Source : Human Rights Watch (lien)

Rien de très étonnant quand on sait que Jean-Luc Mélenchon avait salué, à sa mort, un autre dictateur sud-américain par ces mots : « Chavez, c’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste ».

Evidemment, chacun perçoit qu’il y a beaucoup de romantisme politique dans ces prises de position. Et chacun sait qu’on accepte visiblement plus facilement d’être épris d’un dictateur de gauche, fut-il un tyran.

Reste à savoir si ces hommes ont réalisé la promesse « socialiste » qu’ils avaient annoncé. Car après près de 60 ans de castrisme, ces bonnes idées doivent avoir eu le temps de produire leurs effets positifs sur le bien-être de chacun.

1) Le bilan catastrophique de Chavez, promoteur du « socialisme du 21e siècle »

Le bilan de Chavez (et de son successeur Nicolas Maduro) ne prend pas beaucoup de temps à être fait. En 2005, son pays, le Venezuela avait le PIB / habitant le plus élevé d’Amérique latine et le pays se portait à peu près correctement ; depuis, il suffit d’avoir lu la presse ces derniers mois pour savoir que le Venezuela est en crise gravissime.

Les chiffres macroéconomiques sont misérables. La croissance serait de -10% cette année et -4,5% en 2017. L’inflation proche de 500% en 2017, voire de 1500% selon le FMI (et même 3500% en 2019 !). Conséquence immédiate : la monnaie ne vaut plus rien (même les prostituées n’acceptent plus que des dollars américains!). Depuis 2010, la dépense publique a explosé et le pays emprunte massivement pour payer ses dépenses courantes.

Surtout, le pays manque de tout : trouver les produits de consommation de base est devenu impossible depuis longtemps ! La crise est si grave et les biens si rares que les camions de livraison sont désormais escortés par l’armée pour ne pas être pillés ; dans les supermarchés les empreintes digitales des clients sont vérifiées pour s’assurer qu’ils n’achètent pas plus souvent qu’ils n’ont le droit de le faire.

En conséquence, les Vénézuéliens s’enfuient : vers le Brésil pour ceux qui en sont proches, plus loin encore pour ceux qui le peuvent (le nombre de demandes d’asile vers les Etats-Unis a bondi de 168% et le même phénomène s’observe partout en Amérique latine).

Cette régression économique va de pair avec une répression politique totale. Fin 2015, l’opposition a massivement remporté les élections générales, mais s’est rapidement trouvée confrontée aux manœuvres du pouvoir chaviste. Une procédure de destitution est engagée.

2) Le bilan catastrophique de Castro, « lider maximo »

Le bilan de Castro à Cuba n’est pas plus glorieux : en dépit de quelques timides ouvertures récentes, la misère côtoie la répression au quotidien.

Sur le plan politique, c’est une dictature comme il en existe peu (voir plus haut).

Sur le plan économique, c’est un désastre. Comme le rappelle ce papier publié par Forbes, le PIB / tête n’a quasiment pas évolué entre 1959 (année d’arrivée au pouvoir de Castro, qui libérait le pays d’un autre dictateur) et 1999. Il faut dire que les Cubains gagnent en moyenne 20 dollars par mois ! Au demeurant, à peine 5% d’entre eux ont accès à Internet ! On pourrait continuer longtemps comme cela…

3) Les bons résultats du capitalisme

A l’inverse, si l’économie capitaliste n’est pas parfaite et qu’elle souffre de dysfonctionnements ou suscite des interrogations sociales et politiques légitimes (sur les inégalités, sur les conflits d’intérêt, etc.), ses résultats sont incomparablement plus positifs.

Les premiers bénéfices sont économiques :

  • l’extrême pauvreté baisse : fixée à un seuil de 1,90 dollar par jour, elle devrait passer sous la barre des 10% de la population mondiale en 2016 selon la Banque Mondiale. Au 19e siècle, 80% de la population mondiale étaient pauvres !;
  • avec un autre seuil (2 dollars par jour), le Pew Research a mesuré que près de 700 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté entre 2001 et 2011 ;
  • les progrès de l’économie sont tels qu’aujourd’hui, n’importe quel Américain est probablement plus riche que ne l’était Rockefeller !

capture-decran-2016-11-26-a-15-23-43

Source : Our World in Data (lien)

Le capitalisme sort progressivement le monde de la pauvreté. Cette progression n’est pas toujours harmonieuse, c’est vrai, mais elle est réelle : les habitants des pays hier les moins développés sont les premiers à s’en rendre compte et s’en réjouir.

Les bouleversements sont évidents en Asie. Ils le sont également en Afrique : la pauvreté y a reculé récemment (58% des Africains vivaient sous le seuil de pauvreté extrême en 1999, contre 44% en 2011, alors que la population n’a presque doublé) ; l’espérance de vie a progressé de 54 ans en 2000 à 62 en 2015 ; la mortalité infantile est passé de 80‰ à 49‰ sur la même période… Et le continent connaît désormais un boom économique particulièrement intéressant, notamment grâce au libre échange. Bien sûr, la misère existe toujours et elle est inacceptable (« un enfant qui meurt, c’est un enfant qui meurt » écrivait Barbara) ; mais elle régresse et il faut s’en réjouir.

Heureusement, les progrès ne sont pas qu’économiques. Ils se retrouvent également dans la santé par exemple (faut-il rappeler que lorsqu’il est mort en 1836, Nathan Rothschild était l’homme le plus riche de la planète… mais il mourut faute d’avoir accès aux antibiotiques, qui sont désormais largement répandus sur la planète).

Surtout, la Démocratie progresse également à travers le monde, garantissant la liberté et le respect des droits des individus.

capture-decran-2016-11-26-a-15-34-45

Source : Peter Diamandis (lien)

Le capitalisme n’est pas parfait, mais alors que disparait l’un des derniers dictateurs socialistes, les conclusions sont claires : le capitalisme triomphe, pour le bénéfice de la planète; là où le communisme n’a apporté que misère des peuples et oppression des libertés.

 

Pour trouver encore plus de bonnes nouvelles, il faut consulter :

capture-decran-2016-11-26-a-15-40-41

Ici, vous pouvez aussi vous amuser à mesurer les progrès enregistrés depuis votre naissance.

 

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC