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Lockeed Martin, Nouvelle Cible De Trump Sur Twitter

© Getty Images

Après avoir « malmené » le cours de bourse de Boeing au début du mois en dénonçant sur Twitter le coût prohibitif du programme de remplacement de deux appareils de la flotte présidentielle Donald Trump a récidivé cette nuit, mettant cette fois-ci en cause Lockeed Martin et son avion de combat le F35, qu’il juge également trop onéreux.

Twitter, arme de communication (et de destruction) massive pour le président élu des Etats-Unis. Habitué à faire étalage de ses humeurs et autres pensées philosophiques sur le réseau social, tout au long de la campagne, Donald Trump ne semble guère enclin à se départir de « cette habitude », même après son accession officielle à la Maison Blanche, prévue en janvier prochain. Après avoir causé la perte (brève) de Boeing en Bourse, remettant en cause le coût de renouvellement de deux appareils de la flotte présidentielle, l’ancien magnat de l’immobilier a récidivé en dénonçant, cette fois-ci, le prix « prohibitif » selon ses dires de l’avion de combat F-35 de Lockheed Martin. « Compte tenu du coût énorme et des dépassements de coûts du F35 de Lockheed Martin, j’ai demandé à Boeing de proposer un prix pour le F-18 Super Hornet ! », a tweeté Donald Trump.

En développement depuis 2001, le F-35 (chasseur bombardier furtif qui échappe en grande partie aux radars adverses) est le plus cher des programmes d’armement de l’histoire militaire américaine, avec un coût estimé à près de 400 milliards de dollars pour le Pentagone, pour moins de 2 443 appareils à produire. En outre, L’appareil a rencontré une kyrielle de problèmes techniques, de calendrier ou encore de mise en œuvre qui ont visiblement déclenché le courroux de Donald Trump. Pour accroître la pression sur Lockeed Martin, le président élu a donc demandé à Boeing, comme indiqué dans son tweet, de lui rédiger un devis pour un autre chasseur de sa gamme, le F-18 Super Hornet.

Guerre des prix

Bien décidé à faire jouer la concurrence tous azimuts pour réduire les prix, Donald Trump « réhabilite » donc Boeing sur le réseau social alors qu’il avait procédé de la même manière, comme évoqué en préambule, il y a moins de trois semaines pour fustiger le coût du programme de remplacement de deux appareils de la flotte présidentielle, Air Force One. Pour rappel, l’armée de l’air utilise pour l’instant deux B747-200 modifiés pour les déplacements du président, des avions qui approchent de la fin de leur durée d’exploitation fixée à 30 ans et qui date donc de l’ère Ronald Reagan.

« Les prix sont hors de contrôle, annulez la commande ! », avait alors tweeté Donald Trump, ce qui avait brièvement chuter le cours de bourse de Boeing. L’état-major de l’avionneur s’était alors échiné à calmer le jeu et à désamorcer la polémique. Le directeur de l’avionneur, Denis Muilenberg avait  décroché son téléphone et indiqué au président élu que le coût de l’avion pourrait être abaissé si l’U.S. Air Force « modifiait ses exigences » et que le problème pourrait sans doute être résolu « sans heurt ».

Le vainqueur de l’élection présidentielle, qui prendra ses fonctions dans un mois, a rencontré mercredi en Floride les dirigeants de Lockheed Martin et de Boeing. Visiblement peu convaincu par le discours des premiers, Donald Trump a donc mis à profit « sa puissance de feu » sur Twitter pour tancer le groupe de défense et de sécurité qui pourrait subir la même mésaventure que Boeing sur les marchés. Dans les échanges d’après-Bourse à Wall Street, le titre Lockheed Martin reculait de 2% tandis que l’action Boeing grignotait 0,5%.

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