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Engie Victime De Déstabilisation ?

© Getty Images

La directrice générale de l’ex-GDF Suez, Isabelle Kocher, a annoncé avoir envoyé, en début de semaine, un courrier à l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour « tentative de déstabilisation de l’entreprise », s’estimant victime d’une campagne de dénigrement dans la presse qui aurait pu influer sur le cours de bourse d’Engie.

« Je ne suis pas parano mais je ne suis pas naïve non plus ». La mise au point est signée Isabelle Kocher, directrice générale du producteur et distributeur de gaz et d’électricité, dans les colonnes de Paris Match. S’estimant victime d’une campagne de dénigrement dans les médias – notamment sur ses relations difficiles avec le président du conseil d’administration et ancien homme fort du groupe, Gérard Mestrallet qui pourrait, selon certaines sources, récupérer son fauteuil- la dirigeante estime, dès lors, que ces informations, qualifiées de déstabilisantes, pèseraient sur le cours de Bourse d’Engie. Pour remédier à cela, l’état-major du mastodonte de l’énergie s’est fendu d’une missive, en début de semaine, au gendarme de la Bourse, l’AMF, pour dénoncer cette situation.

Outre ses relations pour le moins conflictuelles avec Gérard Mestrallet, le traitement médiatique relatif au plan de transformation du groupe, initiée par ses soins, a également déclenché le courroux d’Isabelle Kocher. Pour rappel, dans le cadre de ce plan stratégique, Engie table sur 15 milliards d’euros de cessions d’actifs, 22 milliards d’investissements et des économies récurrentes ayant un impact cumulé net sur son Ebitda de 1 milliard d’euros à horizon 2018. « C’est la période la plus ingrate à traverser pour notre plan de trois ans. », souligne Isabelle Kocher dans l’hebdomadaire ajoutant avoir « les nerfs solides ».

Engie à la traîne en Bourse

Pourtant, Gérard Mestrallet a publiquement affirmé son soutien à sa directrice générale, ajoutant qu’il quitterait la présidence du conseil d’administration comme convenu en 2018… date qui coïncide avec la fin de la mise en place du fameux plan de transformation. Dernière épisode en date du feuilleton entre les deux « têtes » d’Engie, la volonté, selon BFM Business, d’Isabelle Kocher de rapatrier dans le giron d’Engie, l’entité Suez Environnement dont le distributeur d’électricité détient encore un tiers du capital.

Une initiative à laquelle serait farouchement opposé Gérard Mestrallet…par ailleurs président du conseil d’administration de Suez. Même si concernant plus spécifiquement ce point, un tel rapprochement suscite essentiellement de la circonspection de la part de nombreux analystes et ne serait pas des plus pertinents à court terme. Divers éléments qui auraient donc mis, selon les dires de la directrice générale, à mal le titre Engie, pas au mieux de sa forme, il est vrai, en cette année 2016. Ainsi, depuis le 1er janvier, l’action de l’ex-GDF Suez a reculé de plus de 25%, sous-performant très largement l’indice sectoriel européen, ce dernier ne reculant « que » de 10,2%.

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